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Enfants handicapés exclus du système éducatif à Annaba : Les parents protestent, l’administration riposte

Les parents d’enfants en situation de handicap mental, notamment atteints de retards mentaux et de trisomie, ont organisé un sit-in avant-hier matin, lundi 25 septembre, devant le centre psychopédagogique situé dans le quartier du Champ de mars. Leur revendication principale est la réintégration de leurs enfants, qui ont été exclus des trois centres en raison de leur âge dépassé. En effet, ces personnes handicapées ont entre vingt et 38 ans et ne sont plus acceptées dans ces établissements. C’est pourquoi les parents, disant ne plus savoir où donner de la tête, ont choisi d’exprimer leurs doléances par le biais d’un sit-in. « Nous sommes déçus concernant la décision des responsables des centres de Champ de mars, du 8 mai 45 et de Boukhadra d’exclure nos enfants. Il est vrai que leur âgé constitue un problème. Cependant, où iront-ils après ? Ils sont au nombre de 126 et de nombreuses familles se trouvent dans une situation financière précaire. Les responsables n’ont même pas accepté de nous recevoir pour discuter de la situation. Il faut que les autorités, et notamment la Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité (DASS), interviennent », nous a fait savoir M. Haddad.  Et de poursuivre : « Nous avons saisi le wali pour lui faire part de la situation dans laquelle nous nous débattons. Nous avons également envoyé un groupe de parents à la radio pour qu’ils puissent exprimer leurs préoccupations au nom de tous et faire entendre nos voix ». « On espère que ce sera vite résolu, car nous n’avons ni les ressources ni les moyens nécessaires pour faire face à cette situation qui nous dépasse. Nous comptons sur la confiance que nous accordons au wali pour résoudre ce problème », a exprimé un parent, dépité. Par ailleurs, la position de la DASS, répondant à ces doléances, est claire. Elle explique que les personnes ayant des besoins spécifiques âgées de plus de 18 ans ne peuvent plus poursuivre leurs études dans les centres psychopédagogiques. Et de souligner que cela est dû au fait qu’à partir de l’âge de 18 ans, ils bénéficient de la prime de solidarité pour les personnes ayant des besoins spécifiques, ainsi que de l’assurance qui l’accompagne. La DASS ajoute que les programmes des centres sont conçus pour les enfants âgés de trois à 18 ans, et qu’après cet âge, ils ont la possibilité de suivre des cursus adaptés au sein des centres de formation professionnelle.

 

Nejmedine Zéroug

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