A quelques jours de la célébration de son soixantenaire, le Front des Forces Socialistes (FFS) cherche une nouvelle fois à marquer l’histoire. Son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, multiplie les rencontres avec les partis politiques, pendant qu’un meeting populaire est prévu pour samedi 30 septembre prochain, à Alger. Trois semaines après avoir lancé son initiative politique, le premier secrétaire national du FFS a déjà rencontré trois chefs de partis politiques. Après s’être entretenu avec le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), il a rencontré le chef de file du Mouvement El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd et le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali. A chaque fois, les discussions ont porté sur le dialogue national lancé par le FFS, mais aussi sur d’autres questions, liées à la situation dans le pays. A chaque fois, les communiqués du parti précisent que les « canaux de communication » sont maintenus avec ces formations, en attendant d’autres rencontres avec d’autres acteurs politiques. En lançant son appel à un dialogue inclusif, le FFS veut se donner une place à part au sein de l’échiquier politique national. Tout en étant un « parti de l’opposition », il se présente dans la peau d’une formation politique qui parle à tout le monde, y compris à la présidence de la République. Une fois les consultations terminées, le parti fondé par Hocine Aït-Ahmed, il y a tout juste soixante ans, (le 29 septembre 1963), transmettra ses conclusions au président de la République. Ce dernier recevra, certainement, une délégation du parti, pour discuter de ce nouveau round de dialogues. Pour fêter ses soixante ans de présence sur la scène politique, le plus vieux parti de l’opposition va organiser un meeting à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Ce sera la première rencontre politique populaire depuis de longs mois, et l’occasion pour les dirigeants du FFS de rappeler leurs orientations, leurs choix politiques et surtout de préciser quel sera leur cap pour les prochaines années. Se trouvant à la croisée des chemins, le FFS est en phase de reconstruction, après des séquences de crises internes qui ont menacé jusqu’à son existence. Le parti tente néanmoins de se redresser, grâce à une direction relativement jeune, il compte renouveler son discours et surtout élargir sa base militante, en sortant notamment de son fief traditionnel, à savoir la Kabylie. Pour cela, des responsables régionaux ont été désignés pour s’occuper des régions qui n’ont pas été couvertes jusque-là. Seul bémol à cette volonté de renouvellement, le parti manque de moyens. Ses caisses sont vides et il ne bénéficie pas de subventions publiques. Il compte uniquement sur les cotisations des militants. Mais là encore, les choses ne sont pas simples. Des sources internes nous ont affirmé que pour l’instant, la direction du parti ne tient pas un fichier des cotisants, qui lui permettent de récupérer un maximum de cotisations. L’argent étant le nerf de la guerre, il est quasiment impossible de réaliser des objectifs avec des comptes bancaires gelés par la justice, à cause d’un employé qui n’a pas été payé.
Akli Ouali
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