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Lutte contre la corruption : Les Zaouïas appelées à la rescousse

La corruption est un phénomène qui s’est « démocratisé » en Algérie, à telle point que l’État, pour l’endiguer, fait appel à tous les moyens, y compris les plus singuliers, comme les Zaouïas, appelées à être du combat contre cette hydre à mille têtes, qui se love dans les arcanes de l’administration. C’est dans ce contexte que la Haute autorité pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption, a organisé, mardi 26 septembre, avec la Zaouïa Tidjania d’Ouargla, une rencontre nationale ayant pour thème « Le prêche, un pilier de protection de l’échelle des valeurs pour la lutte contre la corruption ». Profitant de la proximité de la célébration du Mawlid Enabaoui echarif (Nativité du prophète Mohamed, QSSL) demain, jeudi 28 septembre, les initiateurs de la rencontre estiment que « la Zaouïa peut renforcer son rôle dans la société en aidant à la promotion et à la consécration de la culture du rejet de la corruption ». En effet, selon la Haute autorité pour la transparence, la Zaouïa est « une institution de régulation sociale, chargée de consacrer les valeurs morales qui sont à même d’aider à prévenir et combattre le phénomène de la corruption ». Les intervenants, des juristes, des imams et des cadres de l’administration, ont mis en relief, durant leurs prises de parole, l’intérêt qu’il y a pour l’Algérie de mettre en place « une stratégie nationale de transparence et de prévention de la corruption » et de faire « La promotion de la culture du rejet de la corruption et la conscientisation de la société par rapport à ses dangers (de la corruption), comme facteurs potentiels de délitement de l’État et de la société. Ce qui rend impératifs les apports de la mosquée et de la Zaouïa, comme vecteurs des valeurs religieuses et morales ». Les prêches dans les mosquées et les rencontres périodiques des fidèles des zaouïas, sont des fenêtres d’opportunité pour alerter l’opinion sur les dangers de la corruption, insistent encore les intervenants, qui ont mis en avant le rôle que doit également jouer la famille. « La famille, en tant que cellule de base de la société a une mission importante à assumer, en sensibilisant l’enfant et la fille des leurs jeune âge sur le phénomène de la corruption comme quelque chose qui heurte les valeurs morales de notre communauté, en menaçant sa cohésion », lit-on dans le communiqué, informant sur l’événement. La rencontre, qui s’est poursuivie au moment où nous mettions sous presse, devrait s’achever par nombre de recommandations, qui seront soumises « aux hautes autorités du pays afin d’éclairer leur action dans le cadre du diagnostic et de la lutte contre la corruption et ses acteurs ». Que les zaouïas, dont on connaît la puissance d’imprégnation dans notre société, s’impliquent dans la lutte contre la corruption est une initiative louable, mais les différentes institutions de régulation (L’Autorité de la transparence, la Cour des comptes, la Justice, etc.) doivent également agir, conformément aux différentes directives du président de la République, qui les y encourage dans chacune de ses interventions.

 H. Khelifi

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