Les jours et les mois se succèdent et se ressemblent pour les habitants de la cité Kouhil Lakhdar, communément appelée Djenane El Zitoune. Ainsi, un pan entier de l’immeuble n°2 s’est effondré dernièrement, au grand dam des riverains. Aucune victime n’est à déplorer dans cet effondrement, le énième dans ce quartier populaire sis, rappelons-le, à quelques encablures du centre ville. Il est également à rappeler que 600 familles, selon le dernier recensement des services de la daïra, sont menacées par ces écroulements. La question que tout le monde se pose aujourd’hui est la suivante : faut-il qu’une catastrophe survienne et que l’on recense morts et blessés avant que les autorités ne daignent réagir ? La situation est vraiment préoccupante, voire alarmante, a tenu à nous dire Youcef Kadari, président du comité de quartier. Toutes les actions entreprises en direction des services concernés, à savoir la daïra, l’Assemblée Populaire Communale (APC) et la wilaya, se sont soldées par une fuite en avant, selon notre interlocuteur. « Si notre problème a fait couler beaucoup d’encre, il n’a malheureusement suscité aucune réaction de la part des autorités locales, que nous interpellons encore une fois par le biais de votre journal », a-t-il déclaré. Réalisée à l’époque coloniale, en 1958 plus précisément, cette cité est aujourd’hui dans un état vétuste. Les escaliers, les murs et les plafonds, entre autres, risquent de s’effondrer à tout moment, toujours selon Kadari. Un constat que les services de l’organisme national de Contrôle Technique de Construction (CTC) partagent. Ceux-ci ont vainement tenté d’alerter, à maintes reprises, les autorités locales sur la gravité de la situation de cette cité, dont les logements ne sont d’ailleurs plus habitables, affirme le représentant des riverains.
M. Kherrab
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