Le gouvernement est en train d’élaborer une nouvelle conception globale du système des œuvres universitaires en Algérie, plus adapté à la conjoncture actuelle. En juillet dernier, l’Office national des œuvres universitaires a organisé des assises, en vue de réformer sur la base de propositions déclinées en quatre axes : la numérisation des services, l’enrichissement de l’organigramme, la révision des tarifs des repas et la simplification du dossier de la bourse universitaire. Il est donc clair qu’après la réforme, le prix des repas sera augmenté. A ce propos, il est envisagé l’amélioration de la restauration et la mise en place d’un menu unique et équilibré au niveau national. Le transport et l’hébergement ne seront pas en reste. Là aussi, il serait question d’augmentation des frais à la charge des étudiants. C’est donc dans un souci de permettre aux étudiants de faire face à ces charges, que l’État a décidé de revaloriser le montant de la bourse universitaire. La décision a été prise par le président de la République, après un exposé du ministre de l’Enseignement supérieur. En effet, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée avant-hier, dimanche 1er octobre, d’augmenter le montant de la bourse universitaire à 2.000 dinars par mois. Une décision qui entre en vigueur à partir du mois d’octobre en cours. Selon le communiqué du Conseil des ministres et concernant l’évaluation de la rentrée universitaire 2023-2024, le président de la République a « ordonné d’augmenter le montant de la bourse universitaire à 2.000 DA par mois au lieu de 1.300 DA/mois ». La question de l’augmentation du montant de la bourse universitaire a alimenté les discussions et les débats estudiantins pendant des années, sans que cela n’aboutisse à un retour d’écoute de la part de la tutelle. Par la suite, des promesses leur ont été faites, mais elles n’ont jamais été suivies d’actes. A vrai dire, la question de la revalorisation des bourses ne date pas d’hier. Elle a toujours constitué une des principales revendications du mouvement estudiantin, malgré ses divisions. Il a fallu attendre la rentrée universitaire 2023-2024 pour que les préoccupations des étudiants aient enfin un droit de cité en Conseil des ministres. « La décision de monsieur le président entrera en vigueur à partir du mois d’octobre en cours, en attendant l’élaboration d’une nouvelle conception globale sur le système des œuvres universitaires en Algérie », a précisé le communiqué, sanctionnant le Conseil des ministres tenu dimanche.
Mohamed. M
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