Le ministère du Commerce révèle sa nouvelle stratégie, pour tenter de réguler le marché des produits de première nécessité et limiter l’ampleur des perturbations, ainsi que l’inflation des prix. Intervenant hier, lundi 2 octobre matin, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Samy Kolli, directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère, esquisse les grandes lignes de cette politique. Il évoque notamment l’affichage des prix de ces produits. « Plusieurs mesures sont prises pour améliorer les mécanismes de régulation du marché (…) notamment l’obligation faite aux producteurs d’afficher les prix sur les emballages des produits de première nécessité », fait-il savoir. Et de préciser : « En concertation avec d’autres ministères, le département du Commerce agit en priorité sur les circuits de distribution, avec l’utilisation des données récoltées au sein de la plateforme numérique de cartographie nationale du produit algérien ». Cette plateforme numérique, ajoute l’invité de la Radio, a déjà permis d’identifier douze produits de première nécessité, tels que la farine, la semoule, l’huile, le sucre, les légumes secs ou encore le lait, pour lesquels l’ensemble des unités de production et des réseaux de distribution sont répertoriés. « Cela permet de déterminer le taux de couverture de chaque producteur », souligne-t-il. Cependant, l’orateur reconnaît l’existence des « moments de fluctuation de l’offre par rapport à la demande ». Dans ce sens, il cite l’exemple du lait pasteurisé subventionné, pour lequel « le taux de couverture est en amélioration grâce à cette nouvelle cartographie qui assure la distribution de l’usine jusqu’à la commune et aux quartiers ». Revenant sur les tensions constatées sur les légumes secs, notamment le pois chiche et les lentilles, ce responsable explique. « C’est pour des raisons économiques que les plus hautes autorités du pays ont décidé d’accorder l’exclusivité d’importation à l’OAIC, qui importe désormais uniquement les quantités dont le marché a besoin », dit-il. Il avoue toutefois que des dysfonctionnements dans la distribution du produit se sont posés, car « ce n’est pas le métier de l’OAIC, qui fait malgré tout un effort avec son réseau de 538 points de vente ». Pour remédier à la situation actuelle, poursuit-il, il a été décidé d’impliquer de nouveau les réseaux des grossistes des principales places commerciales, à savoir : « Sétif (1012 grossistes), Semmar et Jolie-Vue (401), Chelghoum Laïd (59) et Mascara (47) ». Les conditionneurs, identifiés à travers la même plateforme seront également sollicités : « Il est également prévu de recourir aux 70 conditionneurs, identifiés à travers la plateforme, ainsi que plus 200 de leurs distributeurs, pour garantir la disponibilité des légumes secs sur le marché à un prix fixé par l’État. La marge bénéficiaire sera également déterminée par voie règlementaire », Conclut le ministre.
Samir Rabah
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