Suite à notre article intitulé « Ecole nationale polytechnique Malek Bennabi – Du charbon fabriqué à partir de matières organiques », publié le dimanche 1er octobre, le Pr. Djamel Hamana, directeur de l’école Malek Bennabi, a apporté des explications concernant le projet, qui a trait à la fabrication de graphène et non de charbon. L’équipe a délcaré : « Notre projet vise à concevoir un appareil basé sur le principe de la décharge électrique par arc sous gaz neutre, une technique simple, économique et rapide pour produire du graphène à l’échelle du laboratoire. Le graphène, considéré comme le matériau du futur car il possède des propriétés exceptionnelles qui vont révolutionner l’industrie (une épaisseur très faible et il présente des propriétés remarquables telles qu’une conductivité électrique supérieure à celle du cuivre, une résistance mécanique plus élevée que celle de l’acier et une conductivité thermique surpassant celle du diamant). Ainsi, on a pu fabriquer du graphène déposé sur un tube de quartz après une expérience d’environ dix minutes. Ce graphène peut être utilisé pour renforcer les matériaux composites pour améliorer leurs propriétés, dans le stockage (batteries et super-condensateurs) ainsi que la production et le stockage de l’énergie à partir de l’hydrogène. Les domaines d’applications du graphène concernent les matériaux composites à base de graphène. L`un des moyens les plus simples et les plus efficaces d`exploiter le potentiel du graphène est de le combiner avec des produits existants (les matériaux composites) pour améliorer les performances et en multipliant les possibilités d’application en médecine et dans l’industrie en renforçant les matrices en polymère avec ce graphène et dans le transport de l’électricité et la fabrication des composants électroniques. Les propriétés uniques du graphène permettent également des applications biomédicales révolutionnaires : administration ciblée de médicaments, kits de détection de la santé et implants « intelligents »… Notons aussi l’électronique, car le graphène peut être utilisé comme revêtement pour améliorer les écrans tactiles actuels des téléphones portables et des tablettes. Il peut également être utilisé pour créer des circuits informatiques. Cela rend les ordinateurs incroyablement rapides. Voici l’idée du projet : la startup se situe dans le domaine de la fabrication de dispositifs de production de graphène à grande échelle en utilisant la méthode de décharge à l’arc électrique. Le graphène est un matériau très prometteur pour de nombreuses applications, notamment dans les domaines de l’électronique, de l’énergie et de la médecine car il est très résistant et léger, fin et flexible et constitue en outre un exceptionnel conducteur d’électricité et de chaleur. L’augmentation de la demande pour le graphène dans divers secteurs industriels a conduit à l’émergence de l’idée de produire ce matériau à grande échelle. Parmi les méthodes de production du graphène, la décharge à l’arc électrique est largement utilisée. Dans ce projet, notre objectif est de développer un dispositif de décharge à l’arc électrique spécialement conçu pour la production du graphène bicouche pur dans notre laboratoire avec nos moyens et à un prix réduit (moins de 700.000 dinars). Mais dans le cadre de la startup, on doit envisager sa production à grande échelle. La valeur de notre projet est la fabrication du graphène en masse à partir des matériaux disponibles et non coûteux, et surtout à partir des déchets comme le plastique. Ce qui entre dans le domaine du recyclage du plastique. On pourra ainsi faire d’une pierre deux coups : fabriquer du graphène dont un (1) gramme pur coute environ cent (100) euros, et se débarrasser des déchets plastiques qui polluent notre pays et la planète. Enfin, l’équipe est composée de deux étudiants : Nesrine Bouzghaya et Ayoub Djellal, l’encadreur est le professeur Djamel Hamana, et deux autres collaborateurs sont les professeurs Slimane Achour et Loubna Chetibi ».
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