Considéré comme le père de la démocratie : Retour sur les années Chadli Bendjedid à El Tarf

L’université Chadli Bendjedid d’El Tarf a accueilli avant-hier, jeudi 5 octobre, le onzième anniversaire du décès de celui qui a été président de la République durant presque treize ans, de 1979 à 1992. Après la projection d’un documentaire retraçant le parcours militaire et politique de feu Chadli Bendjedid, deux intervenants se sont succédé pour évoquer l’histoire de cet ancien officier de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Dans son intervention durant la rencontre présidée par le wali Mohamed Meziane, le professeur d’histoire contemporaine, Noureddine Labidi, a relevé que le troisième président de l’Algérieindépendante était resté fidèle aux engagements politiques pris par ses prédécesseurs envers les causes arabes et nationales. Le défunt, a-t-il ajouté, a consacré sa vie pour l’émancipation de l’Algérie puis son développement socioéconomique en soutenant les causes d’indépendance dans le monde arabe et islamique. De son côté, le journaliste Lamine Sadek a relevé que la stratégie de l’ancien président reposait sur l’ouverture médiatique et accordait une grande importance pour les entreprises médiatiques. Pour rappel, Bendjedid a embrassé une carrière militaire après l’indépendance, occupant différentes fonctions dans la hiérarchie militaire, dont celle de chef de la deuxième région militaire, puis président de la République après la disparition de feu Houari Boumediene en 1979. Profondément marqué par les événements du 8 mai 1945, il a rejoint le maquis en 1955, soit un an après le déclenchement de la lutte armée pour la libération du pays du joug colonial. Ses qualités humaines, son sens du devoir, les mutations opérées sous son règne en tant que président de la République sur les plans socio-économiques et son engagement à satisfaire les appels du peuple lui ont valu d’être considéré comme le père de la démocratie, en autorisant la création du multipartisme. Natif de la localité de Sebaa en 1929, il décéderaà l’hôpital militaire d’Ain Naâdja à Alger, le 6 octobre 2012, à l’âge de 83 ans. Il convient de noter que cet événement a regroupé les autorités locales, d’anciens compagnons d’armes du moudjahid, des membres de sa famille, des historiens, des étudiants et de nombreux invités. Des proches du défunt et d’anciens combattants l’ayant côtoyé ont reçu des cadeaux symboliques à cette occasion.
Iheb / AG