L’Algérie a décidé de surseoir à l’engagement des discussions préparatoires envisagées dans la crise au Niger, « jusqu’à l’obtention des clarifications nécessaires » au sujet de la mise en œuvre de sa médiation, indique lundi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
« Le mercredi 27 septembre 2023, les autorités nigériennes ont informé, par lettre officielle, le Gouvernement algérien de leur acceptation de la médiation algérienne dans la crise politique, institutionnelle et constitutionnelle à laquelle le Niger est confronté », rappelle le communiqué.
« Dès réception de cette lettre, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a instruit le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, de se rendre à Niamey dans les délais les plus rapprochés possibles, à l’effet d’entamer avec les autorités nigériennes des discussions préparatoires à la médiation algérienne », a-t-on ajouté.
Depuis cette date, souligne le texte, M. Attaf, directement avec son interlocuteur nigérien, de même que l’ambassade d’Algérie à Niamey avec le ministère nigérien des Affaires étrangères, « se sont engagés dans des échanges portant sur le programme et le contenu de cette visite ».
Mais « ces échanges n’ont pas été concluants sur ces deux sujets. De même, des déclarations officielles et publiques d’autorités nigériennes ont suscité des interrogations légitimes quant à leur disposition réelle à donner suite à leur acceptation de la médiation algérienne », lit-on dans le communiqué.
En conséquence, le Gouvernement algérien « a décidé de surseoir à l’engagement des discussions préparatoires envisagées jusqu’à l’obtention des clarifications qu’il estime nécessaires au sujet de la mise en œuvre de la médiation algérienne », conclut le texte.
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