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Scolarisation en milieu rural : Le paradoxe à son paroxysme à Azzaba

Dans une lettre ouverte adressée au directeur de l’Éducation de la wilaya de Skikda, les parents d’élèves du village de Siafa, situé à environ six kilomètres au sud de la commune d’Azzaba, affichent le calvaire qu’endurent leurs enfants pour suivre leur scolarité. Ils indiquent qu’un grand nombre d’élèves parcourent plusieurs kilomètres quotidiennement pour se rendre à Azzaba, avec tout ce que cela inclut comme dépenses, sans bénéficier, de surcroît, de repas chauds. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, une école primaire récemment réhabilitée et disposant de toutes les conditions nécessaires, y compris une cantine, existe près de chez eux, s’exclament-ils. La principale raison de leur déplacement vers le chef-lieu communal est que cette école est actuellement dépourvue d’un enseignant de français, expliquent-ils. Et d’ajouter que cette situation est exacerbée par la surcharge des classes enregistrée dans l’établissement dans lequel ont été affectés leurs gamins. « L’école primaire Salah Boulahia du chef-lieu de la commune d’Azzaba, à laquelle les élèves de notre village ont été affectés, subit actuellement une forte pression en raison de l’opération de relogement récemment entreprise dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire », lit-on dans la missive. Pour atténuer cette pression, les rédacteurs de la lettre suggèrent que les élèves concernés retournent à l’école de leur village, dénommée Abdallah Kerkoub. Ce qui est préoccupant, ont-ils souligné, c’est qu’il y a un seul professeur de langue arabe pour cinq niveaux. A ce propos, ils ont souligné : « Nous suggérons au directeur de l’Éducation d’affecter des enseignants d’arabe, de français et d’anglais, ainsi que de décider le retour de tous les élèves à l’école de notre village ».

Imed Moues

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