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Dans un monde dominé par une conception sélective des droits de l’Homme : Ghaza la martyre refuse d’abdiquer

Israël a subi un échec irréparable, c’est le moins que l’on puisse dire, après l’attaque massive menée par les combattants palestiniens depuis samedi à l’aube. Ses services de renseignements, réputés pour être des plus performants au monde, n’ont rien suspecté. Pire, ils n’ont rien vu ni entendu. Pourtant, l’ampleur de l’assaut palestinien démontre qu’il s’agit d’une opération préparée de longue date, au vu de la manière avec laquelle elle a été exécutée. Sur les réseaux sociaux, un grand nombre d’internautes occidentaux se posent encore des questions sur cette défaillance du système défensif israélien. Comment quelques centaines de combattants palestiniens ont-ils réussi à surprendre une des puissances les plus militarisées du globe, sans que leur plan ne fuite ? Israël n’est-elle pas avant tout la base avancée des Américains et des Occidentaux au Proche-Orient ? A la manière dont elles ont exprimé leur soutien à Tel Aviv, Washington, Paris, Londres, Bonn, ainsi que d’autres capitales de seconde zone, semblent avoir répondu à la dernière question. La plupart de leurs dirigeants, qui ne doivent leur statut qu’à leur allégeance à une entité spoliatrice, aux tendances guerrières, ne se sont même pas donné le temps de réfléchir quelques secondes, avant d’exprimer leur solidarité envers l’État d’apartheid, source de l’instabilité chronique du Proche-Orient depuis plus de 75 ans. Ils ont pris position ouvertement avec Israël, qualifiant « le déluge d’Al Aqsa » d’acte terroriste. Ils ont condamné, sans appel, en accordant à l’armée israélienne le droit de massacrer enfants, femmes et vieillards. Aucun d’entre eux n’a pris la peine d’adopter une attitude d’un vrai chef d’État, soucieux de comprendre, comme l’exige cette fonction. Ils se sont tous alignés, bêtes et disciplinés, derrière l’emblème suprémaciste, avec un excès de zèle, qui révèle leur entière subordination aux « maîtres du monde », qui sont en train de soumettre la planète entière, selon une stratégie diabolique. Les souffrances des Palestiniens ne leur disent absolument rien. La seule chose qui les intéresse, peut-être plus que le mandat politique dont ils ont la charge, c’est la sécurité d’Israël et les moyens nécessaires de la garantir. A leurs yeux, le mal, tout le mal, provient des Palestiniens. Hier, le parlement français a observé une minute de silence à la mémoire des victimes israéliennes, sans le moindre égard à ces centaines de morts civils à Ghaza. Un peu partout en Europe, on a fini par fermer les yeux sur toutes les exactions, les atteintes aux droits de l’Homme et sur tous les actes s’apparentant à des crimes contre l’humanité, comme le fait d’enterrer vivants des enfants sous les décombres d’immeubles, bombardés par l’aviation israélienne. Un contraste saisissant, si l’on compare l’indignation exprimée à l’égard des Ukrainiens! Dans les écrits de la presse et les interventions des analystes sur les plateaux télé, un glossaire spécifique est utilisé quand il s’agit d’évoquer les évènements. Pourquoi tout ce parti-pris ? Est-il concevable que des chefs d’États montent au créneau en ce moment, pour nier à tout un peuple le droit d’exister et de vivre dans un pays libre et indépendant, comme la plupart des peuples de la planète ? Les sionistes ont-ils laissé aux Palestiniens une seule chance de s’en sortir sans être obligés d’utiliser les armes ?
Mohamed Mebarki

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