Des professeurs affiliés à la Fédération Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FNESRS) et du Syndicat National des Enseignants Chercheurs Hospitalo-Universitaires (SNECHU) dans un communiqué adressé à notre rédaction, ont dénoncé des agissements qualifiés d’injustes, commis par l’administration du campus en matière d’exercice syndical. Les signataires du communiqué ont indiqué, noir sur blanc, qu’ils ont été interdits de participation à la gestion des affaires des œuvres sociales, concernant les professeurs et les professeurs hospitalo-universitaires. Ils auraient de plus subi des tentatives d’empêchement d’exercice de leurs prérogatives, bien qu’étant des syndicats représentatifs de la catégorie la plus nombreuse de l’université, selon l’article 2 du décret exécutif 82/303, relatif à la gestion des œuvres sociales et stipulant que cela relève des prérogatives des travailleurs, à travers leurs représentants : « le 5 octobre en cours, nous avons présenté une demande au directeur de l’université pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire regroupant les professeurs et les professeurs hospitalo-universitaires afin d’étudier des dossiers professionnels et sociaux concernant les professeurs, cependant grande était notre stupéfaction de recevoir une réponse, pour le moins que l’on puisse dire ambiguë, proposant la possibilité de la reporter à une date ultérieure, à savoir le 12 octobre , soit une semaine après. C’est une date qui ne nous convient pas. Nous qualifions cela d’immixtion dans les affaires des syndicats. Pis encore, ce refus n’a pas été direct », lit-on dans le communiqué. Il est à noter que les organisateurs et les syndicalistes, qui n’avaient aucun doute sur la tenue du conclave, se sont réunis devant la salle de conférences Mouloud Kacem Naït Belkacem, de l’université d’El Bez, mais ont été interdits d’entrée. « La salle était vide et il n’y avait aucune activité programmée durant l’horaire prévu pour l’assemblée générale extraordinaire. Mieux encore, même la salle Dr Salah Kermi de l’ancien pôle universitaire sis à la cité El Maabouda était vide et pouvait abriter la réunion », ont précisé les rédacteurs du communiqué. Ces derniers ont par ailleurs précisé que cette façon de faire laisse entendre que l’avantage a été donné à l’assemblée générale des travailleurs, prévue le 10 octobre, soit hier mardi, sans l’accord des syndicats concernés. Par ailleurs, les professeurs universitaires ont indiqué avoir été humiliés une nouvelle fois, quand ils se sont dirigés vers le siège de la direction de l’université. « Après le refus de la tenue de notre assemblée, nous nous sommes dirigés vers le bureau du directeur pour connaître les cause de ce refus, à notre avis injustifié, cependant nous avons été humiliés une deuxième fois, parce qu’on nous a laissés poireauter dans les escaliers entre les quatrième et cinquième étage, pendant plus de deux heures », a indiqué le communiqué. Les professeurs ont qualifié ces agissements et dépassements de pratiques courantes de l’administration, qui vont à l’encontre des directives et orientations du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui insiste sur l’association des différents partenaires sociaux. Il est à rappeler que l’université de Sétif 1 compte 1.700 professeurs universitaires permanents, contre 1.300 travailleurs. Ils ont appelé le département de Kamel Baddari à intervenir, pour mettre fin à ces agissements, qui interviennent au début de l’année universitaire et qui risquent de compromettre les relations entre les deux parties dans les prochains jours. Pour connaître l’autre son de cloche et les tenants et aboutissants du refus de l’administration de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire, nous avons contacté le secrétaire général de l’université, qui a bien voulu répondre à nos interrogations. Il dira à cet effet : « le refus a été notifié par écrit aux responsables des deux syndicats le 5 octobre, soit le jour même du dépôt de la demande, à cause de la programmation d’une assemblée générale des travailleurs du campus », nous dira Zaarour, secrétaire général de l’Université Ferhat Abbas de Sétif (UFAS). Notre interlocuteur a tenu à souligner que les représentants des syndicats, qui n’avaient pas pris de rendez-vous au préalable, n’ont pas été reçus entre 13h30 et 15 heures, car le directeur du campus et lui-même étaient en séance de travail. Il a précisé que vers 15 heures, les plaignants ont été invités à une séance de travail, cependant l’invitation a été déclinée. Il a qualifié cette façon de faire de tentative de mettre les responsables de l’université devant le fait accompli.
F. SENOUSSAOUI
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