Dans un passé récent, les établissements scolaires, et notamment les écoles primaires, bénéficiaient de louables mesures de sécurité, à la grande satisfaction des parents qui craignaient des accidents ou des enlèvements de leurs enfants. A cette époque, des panneaux de signalisation étaient installés aux abords des structures scolaires et comportaient des indications : « Attention école, ralentir ! ». En effet, le code de la route rappelait strictement aux automobilistes leur obligation de veiller à la sécurité des enfants. Pour des raisons indéterminées, ces mesures de prévention sont aux oubliettes. Une simple virée dans les quartiers et cités de la ville de Guelma confirme ces défaillances qui interpellent nos consciences et surtout les responsables locaux. Le chef-lieu de wilaya abrite actuellement des dizaines d’écoles primaires, de collèges et de lycées qui ne font l’objet d’aucune présence policière. Les familles préfèrent donc accompagner à l’aller et au retour leurs enfants car des bandes d’énergumènes sont toujours aux aguets. Une mère de famille saisit l’opportunité de notre journal pour déclarer : « Les services compétents doivent assurer la sécurité et le bien-être de nos innocents enfants pour prévenir de fâcheux déboires. Des bambins ont été lâchement agressés par des voyous qui les ont dépouillés et ont créé un climat de psychose ». Un père de famille rencontré aux abords de l’école Fatma-Zohra Regui, visiblement outré par le climat d’insécurité, nous confie : « Des dealers ont investi les lieux pour fourguer leurs drogues en milieu juvénile. C’est pourquoi je lance un appel pressant aux autorités locales afin qu’elles prennent leurs responsabilités ». D’autres personnes abondent dans le même sens et expriment leur angoisse et leur ras-le-bol. Ils préconisent l’installation de panneaux de signalisation à l’intention des automobilistes et motards dont certains sont des dangers publics, la pose de ralentisseurs ou dos-d’âne. Nos interlocuteurs plaident l’application des lois de la République et souhaitent vivement un déclic au sein des responsables concernés pour préserver la sécurité et la sécurité de nos enfants.
H. B.
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