Les élèves de l’école primaire chahid Ahmed Meboudj, située au centre-ville d’Azzaba, ne bénéficient pas de repas, alors que la plupart des établissements scolaires de cette région, connue pour son climat froid en hiver, sont équipés de cantines depuis quelques années déjà. En conséquence, les écoliers, dont les plus jeunes sont âgés d’à peine six ans, se retrouvent livrés à eux-mêmes. Quant aux parents, ils soulignent ne pas comprendre les raisons derrière cette situation. Celle-ci les a incités à envoyer de nombreuses lettres aux autorités compétentes, notamment les services de la direction de l’Éducation de la wilaya de Skikda, afin qu’un réfectoire soit rapidement mise en place. « Contrairement à la plupart des autres établissements de la région, celui du chahid Ahmed Meboudj est dépourvu de cantine. Le ministre de l’Éducation nationale a récemment pris la décision d’en équiper toutes les structures scolaires mais il semble que le problème n’ait pas été pris en compte pour cette école, et nos enfants en souffrent énormément », nous dira un parent d’élève. Et d’ajouter : « C’est difficile pour des enfants dont l’âge ne dépasse pas les onze ans de tenir toute une journée sans repas, sans parler des risques qu’ils encourent lors de leur trajet, en particulier ceux qui habitent dans des quartiers éloignés. Nous avons adressé plusieurs correspondances aux responsables compétents, mais jusqu’à présent, aucune action n’a été entreprise ». Les parents soulignent que la réalisation d’une cantine scolaire contribuerait à réduire les risques et la fatigue quotidiens de leurs bambins. Ils attendent avec impatience une réponse favorable à leur demande, afin d’éviter que leurs enfants passent un autre hiver en se contentant d’une simple collation ou d’une galette à la main. Par ailleurs, ces apprenants sont à nouveau confrontés à un autre problème, celui du déplacement de et vers leur école, d’autant plus que les moyens de transport urbain font défaut dans cette localité.
Imed Moues
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