Les autorités de la wilaya de Bordj Bou Arreridj ont mis en œuvre, jeudi 12 octobre, une simulation visant à tester le dispositif Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile, ndlr), un plan d’urgence polyvalent français de gestion de crise. Cette manœuvre portait sur la survenue d’un séisme dans la ville de Bordj Bou Arreridj et de plusieurs catastrophes au sud de la wilaya, plus précisément dans l’environnement immédiat de la zone industrielle de mechta Fatima. Le wali, KamelNouicer, a reçu un appel téléphonique signalant un séisme de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter, ayant causé plusieurs décès, un grand nombre de blessés et des effondrements de maisons. Suite à cela, il a déclenché le plan Orsec. Un poste de commandement relevant de la Protection civile, équipé en moyens humains et matériels nécessaires, a été installé à proximité du lieu du sinistre pour prendre en charge les victimes. Une procédure similaire a été mise en place dans la zone sud, où plusieurs incendies ont été enregistrés. Des postes mobiles ont été installés pour assurer la fluidité des secours le long de la route nationale 45, reliant Bordj Bou Arreridj à M’sila. Des renforts de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales ont également été déployés et ont été impressionnants dans leur réactivité. La réalisation de ces deux exercices de simulation a été fondée sur la coordination des efforts de tous les intervenants sur place. Chaque module a été pris en charge par le service compétent dans son domaine. Par exemple, le module des secours et du sauvetage a été géré par la Protection civile. Les soins médicaux, l’hygiène et les évacuations ont été assurés par la direction de la Santé. La sécurité et l’ordre public ont été assurés par la Gendarmerie et la Sûretés nationales. Quant au relogement des sinistrés, il a été pris en charge par les services de la wilaya. D’autres organismes, tels que les directions des Transports, des Travaux publics, de l’Administration et de la Poste, ont également mis la main à la pâte. Il a été observé que ces manœuvres de simulation ont considérablement amélioré la compréhension des mécanismes et les capacités de réponse des différents acteurs impliqués. Ils ont également favorisé le renforcement de leur aptitude à travailler en équipe et à acquérir les bons réflexes dans la gestion des situations d’urgence, a noté le wali, Kamel Nouicer. Celui-ci a souligné, à ce propos, que l’objectif de ces opérations de simulation était de tester divers aspects du plan Orsec, notamment la coordination et la complémentarité entre tous les intervenants. Cette initiative avait également pour but de proposer des réponses concrètes pour mieux comprendre les risques et les besoins, en vue de concevoir une stratégie durable pour la gestion des crises et des catastrophes, a-t-il expliqué. Et d’ajouter que ces deux exercices ont révélés que l’ensemble des intervenants sont conscients de leurs missions. De son côté, le colonel Guentar, directeur de la Protection civile, a rappelé que ces opérations visaient principalement à acquérir les réflexes nécessaires et à mettre en place les instruments de gestion et de commandement en cas de catastrophe. « Cela nous a permis de tester le niveau de mobilisation des ressources de chaque module d’intervention lors du déclenchement du plan Orsec. Les manœuvres en question ont révélé une organisation appropriée et efficiente, facilitant ainsi une réponse coordonnée sous un commandement unique. Cela a également permis de mettre en place un cadre de coordination dont l’objectif était de simuler et de tester l’ensemble des dispositifs en situation de crise », a-t-il indiqué.
Ahmed Saber
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