Le gouvernement a terminé l’élaboration d’un projet de décret exécutif, portant sur le plafonnement des marges bénéficiaires pour les légumes secs et le riz. C’est ce qu’a indiqué, avant-hier samedi, le Premier ministre, dans ses réponses aux interrogations des députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) sur la Déclaration de politique générale du gouvernement. « Dans le cadre de la lutte contre les pratiques liées à la spéculation, qui ont conduit à une hausse des prix de certaines denrées alimentaires de large consommation, notamment les légumes secs, le gouvernement a décidé de fixer les marges bénéficiaires maximums dans les différentes étapes de production et de distribution en gros et au détail », a déclaré Aïmene Benabderrahmane, dans ses réponses aux interrogations des députés de l’APN, lors des débats sur ladite Déclaration. « Il s’agit d’une mesure visant à protéger le pouvoir d’achat du consommateur et à assurer la stabilité du marché », a-t-il ajouté. Et d’ajouter dans la foulée que le gouvernement a achevé « l’élaboration d’un projet de décret exécutif pour déterminer les marges bénéficiaires maximales pour les légumes secs, le riz, ainsi que d’autres denrées alimentaires de grande consommation, dans le but d’établir des mécanismes juridiques qui protègent définitivement le consommateur des pratiques commerciales afin de maintenir un approvisionnement régulier du marché ». Le Premier ministre a également annoncé la hausse du budget consacré aux transferts sociaux, « qui passera de 2.714 milliards de dinars en 2023 à 2.895 milliards de dinars en 2024, soit une augmentation de 181 milliards de dinars ». Ce qui « représente 19,17% du budget de l’État pour l’année 2024 », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé, samedi passé, que la préservation de la dignité du citoyen et de son pouvoir d’achat était « une question vitale d’une extrême importance » pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Concernant le problème de la surcharge des classes, soulevé par plus d’un député, Benabderrahmane a expliqué ce phénomène en indiquant qui selon lui « touche un nombre très faible d’établissements éducatifs dans certaines wilayas », par « la non réception des projets d’établissements scolaires enregistrés dans les délais impartis, notamment du fait des répercussions de la pandémie du coronavirus». A ce propos, il a rappelé une batterie de mesures prises pour mettre fin à cette surcharge. Il s’agit, entre autres, de l’adoption de solutions adaptées, la révision de la répartition géographique des établissements scolaires, le recours aux temps partiel ou plein selon les écoles primaires, en plus de l’ouverture d’annexes dans les établissements voisins, tout en assurant le transport et la restauration au profit des élèves qui habitent loin de leur établissement. Dans la foulée, il a indiqué que les statuts des fonctionnaires, relevant des corps du secteur, seront rendus publics avant la fin de l’année, conformément à la directive du président de la République, donnée lors de la réunion du Conseil des ministres du 12 septembre passé. Au sujet des médicaments, le Premier ministre a évoqué les mesures adoptées dans le but de garantir leur disponibilité à l’échelle nationale, à l’instar des anesthésiques et de certains médicaments destinés au traitement du cancer. Il a affirmé que « de nombreuses procédures immédiates ont été mises en place, afin d’en assurer la disponibilité, pour ne citer que l’accélération des procédures douanières, afin de permettre l’acquisition de grandes quantités de ces médicaments dont une partie a été réceptionnée fin septembre dernier, tandis que les quantités restantes arriveront en octobre ». Pour ce qui est de la pénurie sévère de certains médicaments, Benabderrahmane l’a imputé à « la réaction de certains laboratoires étrangers qui n’ont pas apprécié les mesures de régulation du marché prises par l’État favorisant le produit national », faisant savoir que des « instructions fermes ont été données à cet effet, pour assurer un stock stratégique permanent de médicaments au niveau de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux et activer les mécanismes mis en place pour éviter les pénuries ».
A. K.
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