Pour les médias qui attendaient une réaction des stars du foot par rapport aux tueries massives auxquelles sont confrontés les Palestiniens, ce n’est certainement pas une surprise de voir Karim Benzema exprimer sa solidarité et son soutien envers des Ghazaouis, menacés d’extermination par la machine de guerre sioniste. « Toutes nos prières pour les habitants de Ghaza, victimes une fois de plus de ces bombardements injustes, qui n’épargnent ni femmes ni enfants », a écrit l’ancien avant-centre de l’équipe de France sur son compte X (ex-Twitter). Connu pour son attachement à ses origines et à ses convictions, l’ex-joueur du Real Madrid, qui évolue aujourd’hui dans le championnat saoudien, a été fidèle à ses principes, en publiant un Tweet, qui n’offre aucune opportunité à ses détracteurs et à cette nouvelle race de commentateurs politiques, ayant vendu la dernière parcelle d’honneur qu’elle possédait dans le « souk » mondial des consciences. Même les médias les plus pro-israéliens n’ont pas osé le dénigrer ou voir dans son geste un acte répréhensible. La plupart d’entre eux se sont strictement limités à rapporter l’information, sans le moindre commentaire. Il faut savoir que Karim Benzema a acquis une certaine expérience, lui permettant d’affronter les médias sans trop de risques. Ce qui ne semble pas être le cas de Youcef Atal, qui a été pris dans les rets d’une campagne médiatique ignominieuse, parce qu’il aurait partagé la vidéo d’un religieux. « Ce lundi 16 octobre, avec l’Algérie face à l’Égypte, Youcef Atal, le défenseur latéral de l’OGC Nice, a réussi, d’un simple geste du pouce à déclencher une tempête médiatique », a écrit le journal Le Parisien, dans un article dont le titre explique d’une façon claire la mauvaise foi et le cynisme ambiant. « Qui est Youcef Atal, le joueur de l’OGC Nice qui a relayé l’appel à la violence d’un prédicateur palestinien ? » Le Parisien a donné le signal à un lynchage médiatique du défenseur algérien. Pourquoi ? Parce qu’il ne possède pas la même notoriété internationale que Karim Benzema ? Ou parce que ce dernier a joué pour la France alors que le premier a joué pour l’Algérie ? Pour le média parisien, c’est un paramètre pour distribuer les bons et les mauvais points. Youcef Atal aurait-il dû faire preuve de davantage de prudence dans un contexte exacerbé ? Peut-être.
M. M.
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