L’Algérie et l’Égypte se sont séparées sur le score de parité de 1 à 1, à l’issue d’une rencontre où le onze égyptien à démontré une remarquable rigueur tactique. Évoluant à dix, après l’expulsion de leur milieu de terrain, Mohamed Hanny, les Pharaons ont fait preuve d’une grande discipline face à des Fennecs très impatients de revenir au score et usant de balles transversales sans aucun danger pour l’adversaire. Malgré leur infériorité numérique, les Égyptiens ont réussi à ouvrir le score, poussant les Algériens à réagir avec beaucoup de précipitation. Certes, la rencontre a été très animée et les deux équipes se sont données à fond, comme s’il s’agissait d’un match officiel, mais la réaction des Verts après le but des Égyptiens ne fût pas un modèle du genre : ils avaient du mal à s’organiser pour mieux rebondir. Saïd Benrahma, auteur d’une prestation tout juste moyenne, venait d’être remplacé par Houssem Aouar. Le changement décidé par Djamel Belmadi aurait dû passer sans problème sauf que l’attaquant de West Ham, visiblement remonté contre le changement, a eu un geste d’humeur qui a fortement déplu au sélectionneur national. Il a évité de serrer la main à son remplaçant. L’incident, puisque c’en est un, a provoqué la colère de Djamel Belmadi, qui ne s’est pas empêché d’agripper Saïd Benrahma dans une scène qu’on n’aimerait plus voir et qui traduit quelque peu la performance fébrile des Algériens. En seconde période, ces derniers n’ont pas su profiter de leur supériorité numérique, malgré les changements opérés par l’entraineur. En face, les Égyptiens se défendaient bien devant un Shenawy des grands jours. A vrai dire, les deux gardiens, Mandrea et Shenawy, ont été les auteurs d’une grande performance. Il a fallu l’entrée d’Islam Slimani, qui dans le temps additionnel (90 +3) a réussi à transformer le centre impeccable de Youcef Attal en but, d’un coup de tête rageur. Le défenseur niçois, qui est aujourd’hui au centre d’une controverse créée par les médias français, a fait un match exceptionnel. Sa technique en mouvement a constitué un poison pour son vis-à-vis. L’ancien stagiaire de l’académie du Paradou a démontré qu’il a sa place dans n’importe quel club européen, avec ses jaillissements qui ont donné le tournis aux Égyptiens. Quoi qu’il en soit, il semblerait que l’objectif recherché par les entraineurs des deux équipes a été atteint. Pour les deux coachs, cela a été un test réussi, à moins de trois mois de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). En effet et en dépit de quelques crispations, Algériens et Égyptiens ont donné la nette impression d’être fin prêts pour la Côte d’Ivoire. Les deux teams se sont comportés comme de sérieux prétendants au sacre africain. D’ici là, Djamel Belmadi aura à faire pour régler quelques détails, concernant la cohésion du groupe sur et en dehors du terrain.
Mohamed M.
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