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Salubrité publique à Souk-Ahras : Guerre de territoires entre chats et rats

Avec ses rues peu ou pas « traitées » par les services de l’EPIC Thagast (Epic Public à caractère Industriel et Commercial, ndlr) chargée de l’amélioration urbaine, la ville de Souk-Ahras a toujours le nez dans les ordures, sans que les élus et les responsables locaux ne s’en émeuvent, le moins du monde. Une situation qui, si elle n’est pas mieux prise en charge dans les meilleurs délais, risque de devenir incontrôlable, constatent de nombreux habitants, obligés à leur corps défendant de vivre dans des conditions d’insalubrité insoutenables, pour certains. Aucun quartier n’est, en effet, épargné par la montée des ordures ménagères et par les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent.  Où que l’on soit et notamment à hauteur des cités et quartiers périphériques de cette ville, jadis réputée pour sa propreté, ce ne sont que sacs en plastique éventrés et entassés à tous les coins de rue, poubelles métalliques crasseuses et vide-ordures disloqués, traînant jusque dans la chaussée. A l’intérieur des cités populeuses, chacun des bâtiments a son tas d’ordures ménagères, alors que les bacs en plastique vert flambant neufs mis à la disposition des habitants sont désespérément vides et abandonnés, comme s’ils étaient destinés à un tout autre usage, est-on amené à constater. Spectacle écœurant qui se répète au fur et à mesure que l’on avance vers le centre-ville, notamment à hauteur du marché couvert du faubourg et des rues marchandes de Souk-Ahras. Le comble est que ces amas de détritus ou encore ces innombrables objets en plastique trainent juste à l’entrée principale de la wilaya et du siège de la direction des Affaires religieuses, situé non loin. A cet endroit des plus fréquentés, et où élit domicile le premier responsable du secteur, des herbes folles ont poussé à même les mottes de terre qui encombrent les trottoirs depuis des années. Une négligence que ne semblent pas constater tous ces fonctionnaires, ces responsables administratifs et ces représentants d’associations, qui fréquentent les lieux quotidiennement. Dans une déclaration qu’il a faite à la presse il y a quelques semaines, un des adjoints au maire, que nous avons rencontré, avait pourtant affirmé, en évoquant l’assainissement des points noirs de l’hygiène publique, que la situation est sous contrôle et que la ville retrouvera sa beauté d’antan, soulignant que le conseil communal a la volonté de réorganiser ce secteur. Un vœu pieux, à l’évidence, puisqu’au quotidien, aucune amélioration n’a été apportée à l’organisation humaine et matérielle du ramassage des ordures ménagères, autant dans les quartiers  périphériques que dans les artères du centre-ville, où les chats et les rats continuent à se disputer le contenu des poubelles éparpillées.

  1. Allia
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