Il y a tout lieu d’exprimer notre fierté d’être des Algériens. Que nous soyons des enfants de cette terre bénie, arrosée du sang de nos glorieux martyrs. Et pour cause ! L’Algérie est le seul pays de la sphère arabo-musulmane à exprimer ouvertement, officiellement et publiquement son soutien sans réserve au peuple palestinien frère, qui se fait massacrer à Ghaza. Il est également le seul à condamner sans réserve et de la manière la plus claire, l’attaque sauvage et inhumaine de l’armée d’occupation sioniste, qui a fait près de 3.000 morts et plus de 10.000 blessés. De l’océan atlantique au golfe persique, vous ne trouverez aucun autre pays qui a fait preuve d’un tel courage, pour exprimer haut et fort son indignation face au massacre à huis clos qui a lieu à Ghaza, avec la complicité de la communauté internationale et la lâcheté des « frères » arabes. C’est à la fois un devoir et un honneur pour notre pays de maintenir sa position de principe et son attitude contre vents et marées. Ceci au moment où la mode est malheureusement à une honteuse normalisation des relations entre les régimes arabes et l’entité sioniste, avec la bénédiction américaine. La lâcheté des émirats, royaumes et républiques arabes, envers le martyr des palestiniens de Ghaza, n’a d’égal que leurs génuflexions devant leur maîtres américains, qui leur dictent la conduite à tenir. A l’arrivée, nous assistons à un spectacle, aussi désolant que horrifiant, d’une armée d’occupation qui envoie un déluge de feu sur Ghaza, dans l’indifférence générale. Seule l’Algérie tente de briser le terrible silence, en redoublant d’activisme diplomatique, pour amener les nations unis à arrêter le massacre. C’est dans cette perspective qu’elle a appelé, hier mardi, la communauté internationale à apporter une réponse « urgente au cri du peuple palestinien opprimé et persécuté par l’occupant sioniste » et à « mettre fin à cette agression pour permettre la relance du processus de paix dans la région ». Dans son discours d’ouverture des travaux de la vingtième session de la réunion ministérielle des pays africains-pays nordiques, qui se tient à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a réitéré en effet la « pleine solidarité » de l’Algérie avec les « frères palestiniens ». Il en a profité pour appeler les puissants de ce monde à mettre fin à cette agression et à œuvrer pour relancer le processus de paix, afin de permettre au peuple palestinien « d’établir son État indépendant sur les frontières de 1967, avec Al Qods pour capitale ». Bien que cet appel ait de minces chances d’être entendu, il n’en demeure pas moins que notre pays a une nouvelle fois marqué son exception au sein de ce grand corps malade qu’est le « monde arabe ». Le chef de l’Etat a rappelé avant-hier la position algérienne devant le haut conseil de sécurité.
Par Imane B
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