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Annaba : Mafia du foncier  : « La main noire » frappe de nouveau !

Le domaine forestier de la wilaya d’Annaba, principalement les zones boisées du littoral, est-il suffisamment protégé contre la cupidité de la mafia du foncier ? On est tenté de répondre par la négative si l’on se fie aux nombreuses agressions, notamment par le biais d’incendies de forêts, enregistrées ces derniers temps, surtout sur le versant se jetant sur la grande bleue du site balnéaire par excellence de Sid-Aissa. La mafia du foncier, à la solde de pseudo-investisseurs ayant pignon sur rue, confirme cet amer constat. Pas plus tard qu’avant-hier, mardi 18 octobre, « la main noire » a de nouveau fait parler d’elle. Ses tentacules ont agi de nouveau avec le même « modus operandi », en s’attaquant à des zones boisées de ce site réputé pour son écosystème unique. Il a fallu la mobilisation d’importants moyens matériels et humains, aussi bien de la Protection civile que des services forestiers, y compris les ouvriers et les moyens de la commune de Séraïdi dépêchés en renfort sur les lieux, pour venir à bout de ces foyers d’incendie d’origine criminelle. Il est à noter que les versants du mont de l’Edough donnant sur la plaine ouest et celle de Kharraza, ainsi que la corniche ouest d’Annaba, sont devenus, ces derniers temps, les zones les plus convoitées par la mafia du foncier, qui est en train de tout faire pour s’en emparer. Pour de nombreux observateurs, il n’y a pas de doute : l’empreinte de la mafia est clairement visible. Cependant, la splendeur de l’Edough ne peut en aucun cas être préservée à travers la masse de béton qui envahit telle une métastase les flancs réputés pour leur verdure. Dans certains versants encore inaccessibles, sur les hauteurs de Kherraza, Bensoltane, Benotmane et Oued-Zied, entre autres, certaines personnes sont en train de s’approprier des parcelles de terrain en installant des clôtures et du fil barbelé, en l’absence d’une main de fer des pouvoirs publics. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine en cours, plusieurs hectares de maquis situés sur les hauteurs de Kherraza ont été détruits par le feu. Pour les habitants, il est incontestable que « la main noire » est derrière cet acte criminel, dans le but de récupérer ces terrains au profit de constructions illicites.

B. Salah-Eddine

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