La wilaya d’Oum El Bouaghi dispose de l’un des meilleurs réseaux routiers de la région, comprenant des tronçons revêtus d’asphalte et des voies à double sens qui améliorent la fluidité de la circulation, contribuant ainsi à la réduction des accidents et des victimes. De plus, des opérations d’entretien sont régulièrement menées par les services compétents. Cependant, un problème majeur se pose, en particulier au chef-lieu de la wilaya, à savoir la prolifération alarmante des ralentisseurs, communément appelés « dos d’âne ». Ces ralentisseurs sont installés de manière anarchique et prennent souvent les automobilistes par surprise. Ils ne respectent pas les normes, que ce soit en termes de forme, de hauteur ou d’emplacement. Beaucoup d’entre eux sont extrêmement élevés, ce qui endommage les bas de caisse, les carters et les amortisseurs. Les conducteurs effectuent parfois de longs détours pour les éviter, ce qui pose particulièrement problème aux taxieurs. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas hésité à exprimer leur mécontentement face à ces entraves. Les dos d’ânes sont installés sur les doubles voies, à l’entrée des agglomérations, à leur sortie, près des ronds-points et aux carrefours. Cette prolifération est telle que certains usagers de la route remettent en question l’utilité des panneaux de signalisation. Il est cependant important de noter que les conducteurs ont aussi leur part de responsabilité dans cette situation, car c’est en partie leur non-respect du code de la route qui contraint les autorités à mettre en place ces équipements. Un autre phénomène est également préoccupant, à savoir l’augmentation des demandes de la part des citoyens pour l’installation de dos d’âne dans leurs quartiers. Ils justifient leurs requêtes par la circulation de véhicules à grande vitesse près de chez eux, ce qui accroît considérablement les risques d’accidents et met en danger la sécurité des résidents. Il faut souligner que la ville d’Oum El Bouaghi est bien pourvue en signalisation routière, à la fois verticale et horizontale. Pourtant, elle n’échappe pas à la problématique de l’installation anarchique de ralentisseurs. Cette situation amène certains citoyens, en particulier les conducteurs, à dire sur le ton de l’humour : « À Oum El Bouaghi, entre un dos d’âne et un autre, il y en a toujours un troisième », mettant en évidence la prolifération excessive de ces dispositifs censés réduire la vitesse des automobilistes, mais qui finissent par donner l’impression que le chef-lieu de wilaya est devenu la « ville des dos d’âne ». A ce propos, il faut noter que de nombreux conducteurs, en particulier les jeunes, font preuve d’une indifférence totale en ce qui concerne le respect du code de la route. Souvent distraits par leurs téléphones et conduisant des véhicules aux vitres teintées, ils ne prêtent pas attention aux panneaux de signalisation. Pour que la ville ne soit pas asservie par ces ralentisseurs envahissants, il est impératif que les usagers respectent scrupuleusement le code de la route, notamment les indications des panneaux de signalisation. De plus, les autorités responsables de la gestion de la voie publique doivent mettre en œuvre la loi de manière rigoureuse et sanctionner les infractions pour éradiquer cette indifférence généralisée.
K. Messaad
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