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L’international algérien vient d’être suspendu par l’OGC Nice : Atal victime d’une persécution programmée

Provoquée et alimentée par les médias français, ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’« affaire Atal » est en train de prendre une dimension inquiétante, qui dépasse le footballeur et le football. Le club français de l’OGC Nice, employeur actuel de l’international algérien, a décidé de suspendre le défenseur « jusqu’à nouvel ordre », motivant cette mesure par le fait que l’ancien joueur du Paradou, du CRB et de la JSK se trouve visé par une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » après avoir partagé une vidéo d’un prédicateur palestinien, dénonçant le génocide auquel est exposé aujourd’hui le peuple de Palestine. Même si l’international algérien a rapidement supprimé cette publication et présenté des excuses, cela n’a pas suffi à une certaine catégorie de médias, particulièrement le journal Le Parisien, pour stopper la campagne haineuse déclenchée contre le joueur. Insulté, vilipendé et exposé à tous les dangers pouvant provenir de quelques individus conditionnés, Youcef Atal vient d’être lâché par son club. Dans un communiqué, l’OGCN a annoncé avoir fait le choix de « prendre immédiatement » des sanctions, « préalables » à celles que pourraient prendre les instances sportives ou judiciaires, « compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité ». « Nous tenons à souligner que la réputation et l’unité de l’OGC Nice résultent du comportement de l’ensemble de ses salariés, qui doit être en accord avec les valeurs défendues par l’institution », a expliqué le club, réaffirmant « son engagement ferme pour que la paix prévale sur toute autre considération ». Sans attendre la vérification, de façon indépendante, du contenu de la vidéo partagée, le préfet, le maire et le procureur de Nice, ainsi que le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives) se sont mis en ordre de bataille contre un joueur, qui dans le pire des cas, n’aura pas mesuré la teneur des propos tenus par le prédicateur. La finalité de son post étant d’exprimer son soutien aux Palestiniens, sans plus. Le procureur de Nice avait annoncé, lundi, l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme » et « provocation à la haine ou à la violence en raison d’une religion déterminée ». En attendant que la Fédération Française de Football (FFF) donne son verdict, qui va certainement impacter la carrière du joueur, l’opinion publique nationale scrute déjà du côté de Dély Brahim. Quelle sera la réaction de la Fédération Algérienne de Football (FAF) et du sélectionneur national ? Youcef Atal sera-t-il livré à lui-même ? Djamel Belmadi, qui connaît parfaitement ce dont sont capables les médias français lorsqu’ils donnent libre cours à leur fanatisme débridé, va-t-il sombrer dans le silence, afin de ne pas compromettre sa propre carrière ? Youcef Atal sera-t-il contraint d’aller exercer son métier dans les pays du Golfe ou en Irlande, où la solidarité avec le peuple palestinien ne constitue ni un délit, ni un facteur de manipulation des foules ? La FAF est dans l’obligation de le défendre, non pas à travers un ou deux communiqués sur son site officiel, mais en lui désignant des avocats capables de déchiffrer le contenu de la vidéo partagée et d’offrir au joueur, victime d’une persécution sans pareil, l’occasion d’exprimer le fond de sa pensée loin de toute pression.

Mohamed M

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