La ville de Guelma, censée être la vitrine de la wilaya, offre un environnement hostile et désolant car l’hygiène laisse à désirer, dans l’indifférence totale des responsables. Les conditions de collecte des ordures ménagères sont archaïques et pénalisent quotidiennement les éboueurs qui exercent leur travail dans des conditions inhumaines. D’autre part, la population s’illustre par son manque de civisme puisque les détritus hétéroclites jonchent les squares, les cités, les quartiers et même les avenues et boulevards. Un septuagénaire déplore ce laisser-aller : « Les élus se dérobent devant leurs responsabilités. Ils n’accordent aucune importance au balayage des lieux publics. Où sont passés les bataillons de balayeurs qui avaient le mérite de nettoyer consciencieusement les espaces qui leur étaient dévolus ? ». Un petit tour dans les quartiers du chef-lieu de wilaya confirme ce triste constat. Les rues des cités Champ de manœuvre, Gahdour, Oued Maiz, Ain Defla, 8 mars, Bara Emir Abdelkader, Bensouilah et 19 juin, les boulevards, les avenues et les espaces verts sont jonchés à longueur d’année de détritus. Un riverain excédé par ce laisser-aller s’exclame : « Nos élus sont interpellés par leurs administrés qui sont pénalisés par le manque flagrant d’hygiène. Nous les exhortons à prendre leurs responsabilités car la ligne rouge est largement dépassée. Guelma doit reprendre ses lettres de noblesse, ville propre et accueillante, et nous demandons l’affectation urgente de balayeurs dont l’impact est incontournable. Imaginez que les rues et les trottoirs sont investis depuis des mois par des ordures sans susciter la moindre réaction des élus locaux ».
Hamid Baali
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