Au début des années 2000, la wilaya de Guelma avait le privilège d’abriter une formidable cellule de communication animée par Mohamed Salah Fellah, qui cumulait notamment la fonction d’attaché de presse du wali, et Hamid Benchabane, photographe. D’aucuns se remémorent avec nostalgie cette période riche en événements partagés par les correspondants de presse accrédités, accompagnés et encouragés par Mohamed Salah et Hamid, qui étaient volontiers disponibles et encourageaient l’ensemble du collectif. Durant des années, ils téléphonaient régulièrement à une quinzaine de collègues pour leur rappeler le programme élaboré par les services de la wilaya, sorties sur le terrain avec le wali, couverture des réunions de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), de l’exécutif et des visites ministérielles. Un véritable climat de convivialité, de solidarité, d’amitié et d’engagement régnait dans cette cellule qui fournissait des informations, des conseils utiles et autres renseignements. Le bus affecté à la presse était toujours bondé et des collègues saisissaient cette opportunité pour lancer des boutades amicales qui créaient une excellente ambiance. D’autre part, la solidarité n’était pas un vain mot car les correspondants de presse partageaient les nouvelles glanées au sein des collectivités locales, des directions de wilaya, de la Protection civile, des services de sécurité, des citoyens et autres. Ces bonnes habitudes se sont estompées au fil des années avec le départ de Mohamed Salah et Hamid, qui avaient fait valoir leurs droits à la retraite. A cette époque, les walis successifs discutaient à bâtons rompus avec les correspondants accrédités et ils partageaient sans protocole les déjeuners servis dans le restaurant de la wilaya. Ces délicates attentions étaient appréciées par tout le monde. A ce propos, un point essentiel mérite d’être signalé : à présent, l’accès aux réunions de l’exécutif de wilaya est strictement interdit aux médias pour des raisons indéterminées. Quand un collègue était alité ou hospitalisé, il recevait la visite du wali et du président de l’APW car la cellule veillait au grain. Les médias étaient partie prenante car ils sont les oreilles et les yeux de la population qui exprime ses doléances pour aspirer à un meilleur cadre de vie. En conséquence, il est souhaitable que les gens de la presse soient encouragés par les autorités locales, et ce, dans l’intérêt général.
Hamid Baali
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