La nouvelle direction de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), est désormais connue. En effet, Amar Takdjout, nouveau Secrétaire Général (SG) de l’Union, en poste depuis le mois de juillet passé, a nommé le 16 octobre dernier, les huit secrétaires nationaux qui l’épauleront dans sa mission visant à recentrer l’action de l’UGTA et l’éloigner des jeux politiques, qui l’ont minée des années durant. C’est ce que nous avons appris, hier mercredi, auprès d’un responsable de la centrale syndicale. Selon notre source, Takdjout a choisi pour ce nouveau démarrage de réduire l’effectif de l’équipe dirigeante, qui passe ainsi de quinze membres à neuf, dont trois femmes. En effet, le patron de l’UGTA a confié trois départements à des femmes : Bouallal Naoual, chargée de la formation, Chahira Mostafai, qui s’est vue confier le département de la numérisation, de l’information et de l’environnement, ainsi que Dr Nora Akif, chargée de la prévention et de la santé au travail. La nouvelle direction est complétée par Rabhi Abderrahmane, chargé de l’organique, Seddik Berrama, secrétaire national aux relations extérieures, Mohamed Bekai, chargé de l’administration, des finances et du patrimoine, ainsi que Mohamed Zoubiri, qui s’occupera des conflits sociaux et enfin Abdelkader Mahdjoubi, chargé des relations générales. La nomination de ces membres a eu lieu lors d’une première réunion de la direction, tenue à la mutualité des matériaux de construction de Zeralda, à l’occasion de laquelle le Secrétaire Général a fait le constat de la situation de l’organisation aux plans organique, financier et patrimonial. À cette occasion, Amar Takdjout a défini les priorités de l’organisation pour les mois à venir, tout en rappelant les exigences de la nouvelle loi sur l’exercice syndical en matière d’accès aux responsabilités syndicales. La réunion a par ailleurs permis l’adoption du plan de renouvellement des structures horizontales et verticales de la centrale syndicale, dont les mandats de beaucoup d’entre elles ont expiré. Rappelant que près de trente fédérations de wilayas n’ont pas tenu leurs congrès depuis des années, le SG a posé ses conditions pour l’élection de nouveaux dirigeants syndicaux à tous les niveaux. Sur ce point, il a décidé de « mettre fin au cumul des fonctions syndicales », comme il a promis de « poursuivre les dirigeants impliqués dans des affaires de corruption ». Le nouveau patron de l’UGTA veut aussi imposer le contrôle et la rigueur dans la gestion du patrimoine de l’organisation. Outre le volet organique, qui passe par la restructuration et le renouvellement des structures de l’UGTA, Takdjout a défini également deux autres axes sur lesquels se penchera son organisation dans les mois à venir, à savoir le pouvoir d’achat et la défense des intérêts des travailleurs et des entreprises.
Samir Rabah
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