La situation humanitaire à Ghaza s’aggrave de jour en jour, alors que le bilan des victimes civiles des bombardements sionistes ne cesse d’augmenter. 5.791 Palestiniens ont péri sous les décombres et des milliers de blessés n’arrivent plus à trouver de prise en charge hospitalière. Les douze hôpitaux de Ghaza manquent de tout. C’est « l’effondrement total » du fonctionnement de l’ensemble de ces structures sanitaires, dont les activités sont à l’arrêt. Ce constat dramatique, établi par un responsable de la santé à Ghaza, dévoile à lui seul toute l’ignominie et le déshonneur d’un Occident, dont les dirigeants continuent de faire montre d’un cynisme inégalé. Ghaza est en train d’être effacée de la surface de la terre sans que ceux-ci ne lèvent le petit doigt, n’essayant même pas de stopper un tant soit peu le processus apocalyptique, qui s’annonce lourd de conséquences à l’échelle planétaire. Leur soutien manifeste et inconditionnel à l’État sioniste, doublé d’un aveuglement criminel concernant les souffrances insoutenables d’une population civile séquestrée et menacée d’extermination, marque un tournant dans les relations internationales, dans un monde livré aux puissants patrons d’un complexe militaro-industriel, qui redessine les rapports de force au Proche-Orient et au-delà. Quelques jours après Joe Biden, c’est au tour d’Emmanuel Macron de se rendre à Tel Aviv, pour exprimer son allégeance au régime d’apartheid érigé par les sionistes. A-t-il essayé de forcer Israël à décider d’une trêve, afin de permettre à plus d’un million de personnes d’accéder aux aides humanitaires et aux personnels de santé de sauver des vies ? Non, rien de tout cela. Ce qu’il a proposé est tout simplement ahurissant. Un journal israélien a même titré « Macron frappe un grand coup », parce que le président français a non seulement exprimé un soutien sans limites aux Israéliens, mais il a également appelé à une coalition contre Daech et le mouvement Hamas. Le même jour à Ghaza, le porte-parole du ministère de la Santé déclarait, lors d’une conférence de presse, que les hôpitaux sont désormais hors service. « Le fait que les portes des hôpitaux restent ouvertes ne signifie pas qu’ils fournissent des services aux blessés qui y affluent », a-t-il tenu à signaler. « Les violations israéliennes contre le système de santé ont fait 65 morts parmi les membres du personnel médical et à la destruction de 25 ambulances », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « 12 hôpitaux et 32 centres de santé sont hors service, et nous craignons que d’autres le soient dans les heures à venir en raison des bombardements israéliens et du manque de carburant ». Le sort de plus de 16.000 blessés, à divers degrés de gravité, ne semble pas constituer une question prioritaire pour l’Occident et même pour certains pays arabes, qui semblent vivre sur une autre planète. En Arabie Saoudite à titre d’exemple, un club de foot financé par l’État est prêt à verser 350 millions d’euros pour acheter les services de Vinicius Jr, joueur du Real Madrid. A Ryad il paraît qu’on est beaucoup plus préoccupé à décrocher l’organisation de la coupe du monde 2030 que par le sort tragique des Palestiniens. Donnant plus de détails, le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza a fait savoir que « 70% des victimes étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées ». « Nous avons reçu 1.550 rapports faisant état de personnes disparues encore sous les décombres, dont 870 enfants », a-t-il souligné, sans que ses propos ne fassent la Une des médias. Il est à noter que l’armée sioniste continue à détruire des quartiers entiers de Ghaza, sans tenir compte des opinions publics appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Mohamed Mebarki
Partager :