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Des ONG montent au créneau : Israël est accusé de « crimes de guerres » à Ghaza

Au fur et à mesure que le temps avance, la sauvagerie des bombardements israéliens est dénoncée partout dans le monde. Cela provient des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) tout comme de certains pays, y compris en Occident. Dans un communiqué rendu public il y a quelques jours, l’ONG Amnesty International a en effet affirmé détenir des preuves de « crimes de guerre » commis par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza. Pour illustrer cette accusation – une première depuis le début de la guerre contre les Palestiniens le 07 octobre – cette organisation de défense des droits de l’homme a montré, sur ses pages des réseaux sociaux, des images de maisons palestiniennes, ciblées sans aucune présence militaire des militants du Hamas ou d’autres combattants des factions palestiniennes. Elle met également en cause le ciblage des populations civiles, notamment des enfants et des femmes, qui représentent désormais plus de la moitié des décès. Le même constat a été fait par Human Rights Watch (HRW). Le porte-parole de l’organisation, Ahmed Benchemsi, a déclaré à France 24 qu’Israël a commis des « crimes de guerre à Ghaza ». Pour lui, les preuves sont claires : Israël a ciblé des civils, des hôpitaux et des enfants. Mais il y aurait d’autres preuves de crimes de guerre, à l’exemple des milliers de femmes enceintes, que la peur des bombardements a poussées à avorter ou à perdre des bébés. HRW réclame par ailleurs une « enquête de la Cour pénale internationale ». Les deux organisations ont également cité d’autres crimes que commet Israël en Palestine. C’est le cas de déplacements de populations de manière forcée, qui est en contradiction avec le droit international qui les interdit. A cela s’ajoute une autre donnée, rare dans des situations de guerre : les autorités israéliennes ont imposé un blocus total, y compris sur le plan humanitaire, à la bande de Ghaza à qui elle a coupé eau, électricité et autres approvisionnements alimentaires. Des camions d’aide humanitaire sont entrés ces derniers temps dans la zone, mais cela reste « insuffisant » aux yeux de plusieurs organisations et pays de la région, qui réclament un « cessez-le-feu » temporaire et un couloir humanitaire. Une décision nécessaire, surtout que le carburant, nécessaire au fonctionnement des hôpitaux, est strictement interdit d’entrée. Les générateurs d’électricité sont donc quasiment à l’arrêt, menaçant de mort les enfants qui se trouvent dans des couveuses ou encore des malades sous assistance respiratoire. Cela rend également les opérations chirurgicales impossibles. Même au niveau des États, ces accusations de crimes de guerre commencent à émerger. Bien que des chefs d’États et de gouvernements n’ont pas utilisé ces vocables, ils accusent cependant Israël de ne pas respecter « le droit international ». Après le président du gouvernement espagnol, qui a indiqué que l’État hébreu violait les règles de la guerre, le président français, Emmanuel Macron, a reproché aux Israéliens de ne pas épargner les civils. « Des dizaines d’employés des Nations-Unies, des humanitaires sont tués. Mais qu’ont-ils fait pour subir cela ? », a-t-il interrogé, tout en rappelant que « des femmes et des enfants innocents » étaient tués par les bombardements israéliens. Pour cela, des aides humanitaires massives sont envoyées par les pays européens. Elles s’ajoutent à celles qui sont déjà en place et envoyées par des pays comme l’Algérie. Mais pour l’instant, les camions continuent d’entrer au compte-gouttes.

Akli Ouali

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