Les consommateurs sont désemparés car en dépit de leurs recherches dans les marchés de l’informel, ils ne parviennent pas à dénicher de la bonne pomme de terre dans la wilaya de Guelma. En effet, depuis quelques semaines, ce tubercule tant prisé par les maîtresses de maison pour la confection des menus est quasiment absent des étals. Les marchands proposent de la pomme de terre qui était stockée dans les chambres froides et dont la qualité laisse à désirer.
Rabougries, molles et d’un petit calibre, elles sont proposées entre 60 et 80 dinars le kilo, au grand dam des clients qui les boudent volontiers. Ammi Kaddour, un retraité domicilié dans la cité Gahdour Tahar, sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, affiche son mécontentement : « La pomme de terre qui est privilégiée par les familles modestes s’illustre par sa mauvaise qualité car les conditions de stockage dans les chambres froides ne sont nullement respectées par les producteurs agricoles. La chaîne de froid est ignorée par des gens avides de gain facile qui ne se soucient aucunement de la santé et des règles de salubrité publique. Faute de débouchés, nous sommes obligés de l’acheter, sachant qu’elle est décriée par les ménagères. En effet, l’épluchage est problématique puisque ce tubercule est pratiquement avarié ». D’autres citoyens abondent dans le même sens et déplorent la passivité des services de contrôle, ce qui encourage certains commerçants malhonnêtes à écouler des produits impropres à la consommation. D’autre part, l’oignon sec est logé à la même enseigne car de retour à la maison, les pères de famille découvrent de visu que l’intérieur de ce légume est pourri. Dans l’attente de la récolte de la pomme de terre de saison et de l’oignon vert, les familles sont condamnées à accepter le diktat des marchands et des fellahs qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels.
Hamid Baali
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