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Selon lui, Israël respecte le droit humanitaire : BHL dépasse toutes les limites de l’indécence

Il ne manquait que lui et il a finalement parlé. En se lançant, comme à son habitude, dans une honteuse propagande pro-israélienne, à laquelle même ceux qui n’ont pas hésité à soutenir la guerre menée par l’armée sioniste contre les populations civiles de Ghaza n’y croient pas. Lui, c’est Bernard Henri Levy, le philosophe faussaire, de triste mémoire, sous l’impulsion de qui la France de Sarkozy a détruit la Libye. Son intervention, hier dimanche, sur le plateau de la chaîne de télévision LCI a été un condensé de contre-vérités. Sans aucun état d’âme, c’est à se demander d’abord s’il en a une, il affirmé qu’Israël fait tout pour épargner les civils. Selon lui donc, les 8.005 palestiniens morts, dont 3.342 enfants, recensés jusqu’à hier sont des victimes collatérales d’une situation imposée par les circonstances ! « Israël respecte le droit humanitaire », a-t-il avancé sur un plateau où tout le monde était en jubilation devant ses propos. Toujours aussi suffisant qu’arrogant, celui que Kamel Daoud considère comme son mentor, ne s’est embarrassé d’aucun scrupule pour tout mettre sur le dos de la résistance palestinienne. « Si on est là, c’est la faute à Hamas. Il y a donc une urgence c’est d’en finir avec ce mouvement, qui n’est capable que de semer la barbarie partout », a-t-il déclaré. Il a même suggéré que l’Occident fasse preuve de davantage de fermeté et d’intransigeance à l’encontre du Hamas et de la Russie. Pour lui, protéger Israël et l’Ukraine, c’est le même combat. Sur le plateau de LCI, il n’y avait pas une seule voix pour lui apporter de contradiction. Un véritable monologue, qui traduit l’état de déliquescence dans lequel se trouvent aujourd’hui les médias français, dont une grande partie est passée sous le contrôle de BHL et de ses parrains. Au moment où il parlait, le représentant de l’ONG « Médecins sans frontières », à Ghaza, lançait un appel pressant à « un cessez-le-feu immédiat pour épargner la population et permettre l’acheminement de secours humanitaires ». « Depuis le vendredi 27 octobre, l’armée israélienne mène des bombardements d’une intensité encore jamais vue : le nord de Ghaza est en train d’être effacé de la carte tandis que l’ensemble de la bande de Ghaza reste bombardée et que la population n’a pas de lieu sûr où s’abriter », s’alarmait-il. « Nous avons du matériel médical en Israël, du matériel en Egypte. Laissons l’aide entrer par d’autres frontières que simplement Rafah. Il ne faut plus attendre parce que c’est un massacre en direct qui est en train de se passer. Les gens vivent dans le noir, ils sont terrorisés. Nos propres équipes passent leur journée dans les hôpitaux à faire des opérations, dans les couloirs parfois, sans anesthésie. Puis elles rentrent chez elles et passent des nuits sous les bombes. Ils dorment tous dans la même pièce et ils nous disent : soit on vit ensemble, soit on meurt ensemble », déclarait Léo Cans, chef de mission de Médecins sans frontières en territoires palestiniens à LCI. Ce SOS n’a même pas été entendu par BHL, qui a poursuivi sa propagande morbide. « Parce qu’aucune raison ne justifie, d’abord, que l’on kidnappe des officiers, exécute à bout portant des vieillards et des enfants, dénude une femme, l’outrage, la frappe à mort et la jette, ensanglantée, comme lors d’une razzia antique, dans un pick-up », déclarait-il dans une atmosphère toxique, abandonnée par la raison.

Mohamed Mebarki

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