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Le vieux parti tiendra son congrès le 11 novembre : Un test de survie pour le FLN

Plus de cinq ans après les délais légaux, le Front de Libération Nationale (FLN) s’apprête à tenir son onzième Congrès ordinaire. Le rendez-vous, qui se tiendra du 11 au 13 novembre prochains, est important mais ne promet pas de grandes surprises. Avant ce rendez-vous important, le secrétaire général, Abou El Fadhl Baadji, a organisé une réunion du Comité central de son parti, le 29 octobre passé. L’occasion pour lui de présenter le bilan, politique et financier, de ses quatre années à la tête du parti, mais également d’afficher sa prise en main des structures de l’ancien parti unique, lui qui a travaillé dans l’adversité des années durant. Dans un discours offensif, le chef du FLN a énuméré ce qu’il pense être des réalisations. A commencer par le « retour » du FLN à la première loge des partis politiques algériens, si on prend compte les résultats des élections législatives et locales de 2021. Un pied de nez aux manifestants de 2019, qui voulaient faire disparaitre le FLN. « C’est une réponse cinglante à ceux qui ont prévu notre mort et notre mise dans un musée », a-t-il indiqué. Selon lui, cette première place est la preuve que « le FLN est aimé du peuple algérien ». Mais une fois le discours prononcé, Baadji, qui n’avait pas présidé les travaux du Comité central depuis près de quatre ans, a pris la mesure du fossé qui le sépare d’une partie des militants de son parti. Après avoir accepté la présence de la majorité de ceux qui étaient exclus, depuis de longs mois, pour avoir contesté l’actuelle direction du parti, le secrétaire général a été hué et empêché de s’exprimer par une partie des présents. En privé, certains militants reprochent au dirigeant « une mauvaise gestion » et même une « dilapidation » des finances du parti. L’homme s’en est sorti malgré tout, puisque les deux bilans, moral et financier, ont été adoptés. C’est dans ce climat de tension contenue que le FLN s’apprête donc à tenir son prochain congrès. A moins de deux semaines de l’échéance, il n’existe aucune indication quant à celui qui présidera aux destinées du parti pour les quatre prochaines années. Des indiscrétions avancent que Baadji ne sera pas reconduit, malgré sa volonté de se représenter, car il ne serait pas dans les bonnes grâces des autorités. Mais qui sera désigné pour le remplacer ? Certains évoquent Saïd Lakhdari, plusieurs fois chef du groupe parlementaire du parti à l’Assemblée Populaire Nationale (APN). On ne connaît cependant pas vraiment son poids dans l’appareil du parti, surtout que de vieilles figures, à l’image de Mustapha Mazouzi, Sadek Bouguettaya ou encore Mohamed Larbi Ould Khelifa rôdent toujours. Même s’il est vrai que la désignation du secrétaire général du FLN n’est pas l’apanage des seuls militants, le rendez-vous du 11 novembre sera d’autant plus important qu’il sera le premier rassemblement post Hirak de 2019, qui a fait du FLN et d’autres partis du pouvoir les cibles des contestataires. L’enjeu est de savoir si de nouvelles figures arriveront à sa tête pour incarner le slogan : « nous allons nous renouveler, pour ne pas disparaître » !

Akli Ouali

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