Des centaines de corps sans vie gisent toujours sous les bâtiments effondrés, ont affirmé des sources palestiniennes, dont les alertes ont été relayées par quelques rares médias, qui refusent encore de se soumettre à l’horrible manipulation imposée par les appareils médiatiques occidentaux. Une réalité insoutenable, que les équipes de secouristes palestiniennes essaient par tous les moyens de révéler au monde. Dans un article publié par le site Middle East Eye, les équipes de la Défense civile à Ghaza disent se retrouver face à un terrible dilemme : « passer des heures à essayer de récupérer les corps, ou laisser les morts sous les décombres et se précipiter vers d’autres secteurs pour sauver ceux qui sont encore en vie ». « Nous arrivons à l’endroit ciblé et si nous découvrons qu’il y a des personnes encore en vie sous les décombres, nous déblayons jusqu’à pouvoir les en extraire. Mais si nous avons la certitude que ceux qui sont sous les décombres sont morts, nous partons vers un autre site ciblé », a expliqué un représentant de la Défense civile, au média domicilié à Londres. « Les bombardements ont lieu à différents endroits en même temps, des dizaines d’endroits sont visés en l’espace de dix minutes, et nous disposons d’un matériel et d’effectifs très limités pour agir », a déploré le secouriste palestinien. « Nous devons donc choisir entre passer des heures à essayer de récupérer un certain nombre de corps, ou donner la priorité aux blessés pris au piège sous les décombres avant qu’ils ne viennent s’ajouter aux dizaines de morts », a-t-il souligné. « Sans qu’il faille décrire le lourd bilan humain causé par une seule frappe aérienne, vous pouvez imaginer la scène qui se déroule dans un quartier quelques minutes après la destruction des bâtiments », a-t-il ajouté. « Si nous savons qu’il y a une personne vivante, il nous faudra peut-être des heures pour la sortir des décombres, mais il nous est impossible de la laisser là », a-t-il déclaré, avant de préciser que « compte tenu du ciblage constant des équipes de la Défense civile et du manque de matériel, il leur est pratiquement impossible de sauver toutes les personnes se trouvant sous les décombres ». « Aucun pays ne peut faire face à un tel nombre de frappes aériennes visant différents secteurs en même temps et à un tel nombre de victimes. Pouvez-vous imaginer cela à Ghaza ? », s’est-il interrogé. Jusqu’au 27 octobre, plus de 1.600 signalements de disparition ont été notifiés au ministère palestinien de la Santé. Selon Ashraf Al Qudra, porte-parole du ministère, dont les déclarations ont été reprises par Middle East Eye, « environ 940 enfants morts se trouvent toujours sous les décombres de leur logement ou de celui où leur famille s’était réfugiée ». « Des familles entières ont été décimées et de nombreuses personnes sont toujours portées disparues sous les décombres », fait savoir le même média. « Lorsque l’attaque sera terminée et que nous aurons extrait tous les corps dans les décombres, le nombre de victimes sera probablement deux fois plus élevé qu’aujourd’hui », a affirmé le représentant de la Défense civile palestinienne.
Synthèse M. M.
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