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1er novembre 1954 : Le serment des « Fellagas »

Les Algériens célèbrent aujourd’hui le 69e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution armée du 1er novembre 1954, dans un contexte très particulier, profondément marqué cette année sur le plan international, par la résistance héroïque d’un peuple palestinien plus que jamais inspiré par les montagnes de sacrifices consentis par le peuple algérien dans sa lutte pour l’indépendance. La fierté qui avait jailli du 1er novembre 1954, de nombreux historiens l’ont rappelé dans leurs écrits, a touché au plus profond le cœur meurtri des Palestiniens plus qu’un autre peuple. Les points de ralliement entre les deux peuples ne datent pas d’hier. Les atrocités innombrables, commises en Algérie par l’armée coloniale le 8 mai 1945, à titre d’exemple, et les massacres perpétrés en avril 1948 à Deir Yacine par l’Irgoun, une organisation terroriste sioniste, armée et financée par la Grande-Bretagne, sont plus que des commémorations qu’Algériens et Palestiniens partagent aujourd’hui dans le recueillement, mais aussi dans la détermination à ne jamais plier devant n’importe quel diktat, quels que soient sa puissance et ses soutiens, déclarés ou non. Ceux que les médias occidentaux qualifient de terroristes afin de justifier leur complicité criminelle, ou plutôt leur soumission totale à l’imposture sioniste, sont l’émanation réelle des Fellagas d’hier, qui avaient réussi à briser l’arrogance de l’armée française, soutenue par les forces de l’OTAN. En fait les liens entre les Algériens et les Palestiniens transcendent la religion, la langue et l’appartenance ethnique. Pour les Algériens, la cause palestinienne, avec tout ce qu’elle représente, de la mansuétude de Jérusalem à l’espoir entretenu par les enfants de Ghaza, malgré les trahisons, et la grandeur de Bethléem constitue plus que des créations d’une actualité aggravée par l’injustice sous toutes ses formes, ou encore des illusions, dont l’hypothétique réalisation dépend de la volonté des forces occultes au pouvoir absolu. C’est un destin qui s’éveille et une vérité immaculée qui éclairera le monde d’une lumière sublime, envoyée par l’image de Jésus et le miracle du voyage nocturne et de l’ascension, auquel a été invité le prophète Mohamed. Le 28 mai 1964, jour de la naissance de l’Organisation de libération de la Palestine, est une date enregistrée par l’Algérie sous le sceau sacré des hautes valeurs humaines, au même titre que celle du 1er novembre 1954. Des centaines de Mohamed Boudia lient les deux peuples. Le 15 novembre 1988. Qui s’en souvient ? L’Algérie venait à peine de se relever des douloureux évènements d’octobre 1988. Mais cela n’a pas empêché les Algériens d’offrir à Yasser Arafat, Georges Habache, Nayef Hawatmeh et Mahmoud Darwich, l’occasion de proclamer la renaissance de l’État palestinien, avec Jérusalem comme capitale. Les quelques 800 à 900 hommes de l’Armée de Libération Nationale (ALN), concentrés principalement dans l’Aurès, le Nord constantinois et la Kabylie, qui s’étaient insurgés contre la citadelle coloniale, ont procédé avec des armes de fortunes à des attaques contre des casernes ou des fermes de colons, des sabotages, à l’explosif ou par incendie, d’édifices stratégiques : ponts, lignes électriques ou téléphoniques, transformateurs électriques, etc. Ils ont fini par ensemencer la terre d’une dignité retrouvée, qui a abouti à l’indépendance de l’Algérie. Aujourd’hui, Ghaza et la Cisjordanie sont engagées dans la même logique : la lutte pour la liberté, dans un monde tourmenté où les puissants s’acharnent à bloquer la marche irréversible de l’histoire.

Mohamed Mebarki

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