Les Algériens continuent de résonner politiquement et émotionnellement avec Ghaza, la martyre, qui est sous une incessante pluie de bombe, ayant causé des morts par milliers alors que l’aide humanitaire peine à parvenir sur place, par la faute du Premier nazi israélien, le bourreau Netanyahou, ivre de vengeance, qui cherche à exécuter un génocide à huis clos. Hier et c’est assez rare dans les usages de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) pour être souligné, une « session exceptionnelle » dédiée au soutien de la Palestine, s’est tenue, à l’initiative de l’ensemble des chefs des groupes parlementaires, à qui il tenait à cœur, à travers ce geste symbolique, de se mettre au diapason des autres institutions algériennes qui ont déjà fait entendre leur voix. Pour cette session exceptionnelle, c’est le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger qui est invité à la tribune, pour évoquer les évolutions factuelles de ces dernières heures, mais surtout pour éclairer les députés sur les véritables enjeux géostratégiques qui sont à l’œuvre dans cette tentative sioniste de rééditer la tristement célèbre « Solution finale », perpétrée par les nazis en 1945 contre les juifs allemands, mais avec le peuple ghazaoui dans le rôle des victimes. « Il s’agit pour nous d’exprimer le caractère immuable de la position algérienne par rapport à la sacralité et la centralité de la cause palestinienne » entame Ahmed Attaf, expliquant que les « causes de l’agression israélienne contre Ghaza sont multiples ». Le chef de la diplomatie algérienne pointe en premier lieu « l’immunité politique et morale » dont bénéficie le régime israélien de la part des puissances occidentales qui « à travers leur propagande médiatique et diplomatique tentent d’inverser les rôles en présentant les victimes (les Palestiniens de Ghaza) comme des agresseurs d’un peuple (Israël) ‘’ qui a le droit de se défendre‘’ ». Poursuivant son intervention, Attaf a déploré, « le repli du soutien de l’action arabe en faveur de la cause palestinienne », expliquant que « cette agression sauvage n’aurait jamais eu lieu si la nation arabe, peuples et dirigeants étaient au diapason ». En situant cette agression dans le continuum des précédentes, notamment celles de 1967 et 1971, l’intervenant ajoute que ce qui se passe à Ghaza n’est pas la conséquence de ce qui s’est passé le 7 octobre, mais « une étape nouvelle dans le processus de colonisation ». « Mais, quelle que soit la force politique, militaire, technologique ou diplomatique d’Israël, rien ne s’opposera à la volonté du peuple palestinien d’aller à son indépendance », prévient Attaf. Les propos du ministre des Affaires étrangères lors de cette session exceptionnelle de l’APN sont à mettre en corrélation, sur le plan de la tonalité et de la sémantique, avec la très forte déclaration du président Tebboune à Djelfa, attestant que « Le peuple palestinien n’est pas terroriste ». Actions politiques en interne, action diplomatique dans les forums internationaux, action humanitaire, l’Algérien est plus que jamais engagée sur tous les fronts, pour en être quitte pour son devoir de solidarité, le jour où l’Histoire rendra son verdict.
H. Khellifi
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