Désirant une consultation chez l’un des médecins spécialistes en cardiologie, pneumologie, dermatologie, néphrologie, ostéopathie ou ophtalmologie de la ville de Biskra, des malades et leurs parents endurent un véritable calvaire, constate-t-on. C’est qu’ils se plaignent non seulement des mauvaises conditions d’accueil mais surtout du mode utilisé par ces cabinets médicaux privés pour enregistrer les rendez-vous, ont indiqué un groupe de personnes indignées. « Pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste, il faut se lever tôt dans tous les sens de l’expression. A partir de quatre ou cinq heures du matin, une feuille volante est fixée à la porte du cabinet en question. Les accompagnateurs du malade y inscrivent le nom et le prénom de celui-ci dans l’ordre de leurs arrivées. Très vite, la liste grossit pour atteindre trente, quarante ou même cinquante malades. Quand l’auxiliaire de santé ou l’infirmière arrive vers huit heures, il s’avère que la salle d’attente est trop exigüe pour recevoir tout ce monde. En attendant leur tour, beaucoup vont vers le café le plus proche. D’autres arrivants des communes environnantes ou d’une wilaya limitrophe restent dans leurs voitures en attendant l’arrivée du médecin. C’est une situation dégradante qui n’honore pas nos praticiens de la santé qui pourraient moderniser leur système d’enregistrement des rendez-vous », a raconté une dame. « N’est-il pas aberrant qu’en cette époque où les moyens de communications, les réseaux sociaux et les programmes numériques foisonnent, on en soit encore à de telle pratiques archaïques et pénalisantes pour les malades et leurs parents ? », s’interroge-t-on. Certain ont trouvé la parade pour s’éviter une telle corvée. Ils payent la course matinale d’un chauffeur de taxi pour que celui-ci aille dès l’aube les inscrire sur la liste. A noter que cette manière d’accueillir les malades ne se retrouve pas chez tous les spécialistes et les médecins généralistes où les files d’attente sont mieux gérées, semble-t-il.
H. M.
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