Les deux présumés coupables de l’assassinat d’un vieillard, rapporté dans ces mêmes colonnes le 20 septembre 2023, ont été déférés, en fin de semaine passée, devant le tribunal d’El Tarf. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près ce tribunal. Pour rappel, la victime, qui emmenait souvent paître son troupeau dans les environs de la localité d’Ain Khiar, distante d’environ cinq kilomètres du chef-lieu de la commune d’El Tarf, a été retrouvée gisant dans une mare de sang, non loin du chemin communal menant vers la route nationale 84 A. L’enquête ouverte afin de déterminer les tenants et aboutissants de ce drame a, dans un premier temps, permis d’interpeller une trentaine de personnes. Toutes ont été relâchées faute d’indices ou de preuves probantes. Le hasard des circonstances a fait que les deux présumés coupables faisaient partie de ces personnes arrêtées ayant, pour la plupart, des antécédents judiciaires. Afin de faire progresser les investigations, une équipe de scientifiques experts en criminologie a été dépêchée depuis Alger, ce qui a permis à l’enquête visant à élucider ce meurtre de prendre une autre tournure. En effet, le nouveau relevé d’empreintes et d’autres éléments ont par la suite permis d’identifier et d’arrêter les deux mis en cause. Il s’est avéré que ces présumés coupables sont des repris de justice, originaires de la ville d’El Tarf. Le mobile de cet assassinat était l’argent, a-t-on relevé. Au moment des faits, les suspects étaient totalement ivres, selon une source proche de l’enquête. Des habitués de la mosquée du centre-ville d’El Tarf ont remarqué qu’un d’entre eux avait totalement changé de comportement et ne quittait plus cette mosquée. Certains ont suggéré que c’était peut-être dû à des remords, tandis que d’autres ont souligné que cela illustrait le dicton selon lequel « le crime ne paie pas ».
Iheb
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