Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « venu à la demande d’Emmanuel Macron », a été reçu hier en fin d’après-midi par le président Abdelmadjid Tebboune, à l’issue d’une brève visite en Algérie. La présidence de la République a indiqué, hier en fin de journée, que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait « reçu, dimanche à Alger, le ministre français de l’Intérieur, M. Gérald Darmanin ». « L’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Ennadir Larbaoui, du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, M. Brahim Merad, et de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, M. Saïd Moussi », précise la même source, qui n’a pas donné plus de détails. Jusqu’à l’écriture de ces lignes, très peu d’informations sont sorties concernant cette visite. L’entourage du ministre français de l’Intérieur a confié à l’agence de presse AFP que Darmanin était venu à Alger pour évoquer notamment « la lutte contre la criminalité organisée », les « migrations » ou les « conséquences de la crise » au Proche-Orient. Dans la continuité de ses précédents déplacements à Alger, les sujets de « coopération opérationnelle » ont été abordés, a ajouté l’entourage de Gérald Darmanin, notamment la « lutte contre la criminalité organisée », les « migrations », la « mobilité » et la « sécurité civile ». Si les sujets communs, comme la migration et le crime organisé, sont habituels pour les deux pays, l’inclusion de la question du Moyen-Orient dans les discussions prouve que le président français souhaite sans doute convier l’Algérie à participer aux efforts fournis actuellement, pour imposer un cessez-le-feu à Ghaza. À cet égard, la France organisera le 9 novembre prochain une conférence internationale dédiée à cette question et souhaite très probablement la présence de l’Algérie. Sur le plan bilatéral, cette visite de Gérald Darmanin, envoyé personnel du président Emmanuel Macron, entre dans le cadre des efforts que fournit encore ce dernier pour améliorer les relations entre les deux pays. Il y a quelques jours, Abdelmadjid Tebboune avait déjà reçu l’ambassadeur de France à Alger comme « envoyé » du chef de l’État français. Encore plus tôt dans l’année, les deux secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères s’étaient rencontrés à Paris, dans le but de discuter des « agendas » communs entre les deux pays. Cela renvoie certainement à la visite d’État que doit effectuer le président Abdelmadjid Tebboune en France et dont la date n’est pas encore précisée. À l’occasion de la célébration de la date de déclenchement de la Guerre d’indépendance, Emmanuel Macron a envoyé une lettre de félicitations à Abdelmadjid Tebboune. L’occasion pour lui de rappeler sa visite en Algérie, en août 2022 et la signature d’une déclaration commune.
Akli Ouali
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