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Près de 10 000 morts et 26 000 blessés : Qui veut la paix à Ghaza ?

Critiqués et dénoncés pour leur traitement plus que partial en faveur d’Israël, les médias occidentaux ont trouvé un autre moyen pour mener leur sale guerre psychologique, sournoise et vicieuse, contre une opinion publique, qui commence à prendre conscience de l’état de conditionnement dans lequel elle se trouve. Dans ce domaine, la chaîne publique française, TV 5 monde, a battu tous les records de l’ignominie et la mauvaise foi. Dans un article publié sur son site officiel, elle a titré « dans les décombre de Ghaza, le désespoir et l’abandon ». Rédigé par un journaliste de l’AFP, l’article est élaboré dans un style détaché décrivant le désastre comme s’il s’agissait d’une rencontre de football. Est-ce par objectivité ou pour d’autres finalités ; abattre moralement tous ceux qui souffrent en voyant les enfants de Ghaza mourir sous les bombes par un occupant, qui poursuit son génocide sans tenir compte de ce qui se dit et s’écrit ? Est-ce vraiment ça le rôle des médias ? Hier, le bilan de la barbarie sioniste au 30e jour de l’agression sur la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée s’est élevé à 9883 martyrs et plus de 26 000 blessés, a indiqué le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Achraf El Kedra. La veille, 45 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées dans le bombardement d’un camp de réfugiés situé au centre de Ghaza. Rappelons que parmi les victimes recensées, se trouvent près de 4 000 enfants ! Au vu de l’étendue de la tragédie, reste-t-il donc une seule et unique raison, qui laisse croire que les puissances de ce monde veuillent arriver à une « cessez-le-feu » ou une « trêve humanitaire » ? Plus le ballet diplomatique s’emballe et plus les bombardements contre la population civile s’intensifie. A Paris, on s’inquiète sur le sort des juifs, victimes, selon la presse française, d’actes d’antisémitisme. Et A Tel Aviv, un ministre de Netanyahou évoque en public l’utilisation de l’arme nucléaire. «Quiconque brandit un drapeau palestinien ou du Hamas ne devrait pas continuer à vivre sur la surface de la terre», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était opposé à l’entrée des aides alimentaires à Ghaza. « Nous ne fournirions pas d’aide humanitaire aux nazis », a-t-il vociféré, avançant qu’ « il n’existe pas de civils non impliqués ». « La population palestinienne peut aller en Irlande ou dans les déserts. Les monstres de Gaza devraient trouver eux-mêmes une solution », a-t-il dit sans que ses propos ne fassent l’objet de commentaires dans les médias occidentaux. Pendant ce temps, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a réitéré, depuis le Qatar, l’appel de la France à une « trêve humanitaire immédiate » à Ghaza. Elle a parlé d’une conférence internationale sur l’aide humanitaire aux populations civiles de Ghaza, qui se tiendra à Paris le 9 novembre à l’initiative du président Emmanuel Macron. Selon les détails communiqués par le Quai d’Orsay, cette conférence « mobilisera les principaux acteurs impliqués dans la réponse humanitaire à Ghaza et décidés à agir de manière concrète en faveur des populations civiles palestiniennes de la ville : États, principaux bailleurs, organisations internationales et ONG actives à Ghaza ». D’ici cette date et peut-être même au-delà, les sionistes continueront à bombarder Ghaza avec plus de victimes.

Mohamed Mebarki

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