L’obligation d’imposer aux conducteurs de taxis de porter une tenue vestimentaire appropriée à leur fonction, conformément à l’article 24 de la décision du 14 août 2016 portant cahier des charges régissant les conditions et les méthodes d’exploitation du service de taxi, demeure l’une des recommandations de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Populaire de la Wilaya (APW) d’Oum El Bouaghi. Les participants à cette session ont également suggéré l’utilisation des compteurs de taxi individuels afin de mettre un terme aux pratiques spéculatives et aux abus en matière de tarification des courses. L’application effective de cet article est en cours, comme en attestent les inspections menées par la direction du Transport. Ces inspections ont abouti à de nombreuses constatations d’infractions, entraînant ainsi de nombreux chauffeurs de taxi-service devant la commission des sanctions administratives. C’est ainsi que le secteur concerné a réagi en réponseà ces recommandations. Cependant, sur le terrain, la tenue de ces travailleurs opérant au chef-lieu de la wilaya, par exemple, laisse à désirer, à tel point que les clients ont du mal à distinguer le chauffeur des passants. Par ailleurs, de nombreux clients s’interrogent sur les critères d’attribution des licences de taxi, notamment en ce qui concerne le niveau intellectuel, la formation, la connaissance des cartes de la région, des adresses et des villes, ainsi que la courtoisie envers les clients, en particulier les femmes. En ce qui concerne l’utilisation des compteurs de taxi et leur équipement, cette pratique reste peu répandue à Oum El Bouaghi, même si la ville, comptant près de 100.000 habitants, est sur le point de célébrer le cinquantenaire de sa promotion au rang de chef-lieu de wilaya. En conséquence, de nombreux citoyens préfèrent les services des « fraudeurs ». Faut-il rappeler, toutefois, que ces derniers ne sont pas autorisés à effectuer du transport public, et ils ne disposent pas d’une assurance en cas d’accident. Cette approche a malheureusement encouragé un grand nombre de personnes issues de divers horizons (retraités, fonctionnaires, jeunes) à se tourner vers cette activité lucrative, malgré les risques qu’elle comporte. Cette situation conduit à l’occupation illégale de nombreux espaces de la ville, perturbant parfois la circulation, et crée ainsi une concurrence déloyale avec les vrais chauffeurs de taxi qui payent rubis sur l’ongle leurs impôts et autres charges.
K. Messaad
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