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Le projet de la nouvelle-ville de Mila refait surface : Les élus dénoncent « un retournement de veste »

Le projet de la nouvelle ville de Mila ne fait plus l’actualité localement. Gelé depuis 2016, suite aux décisions gouvernementales de rationalisation des dépenses publiques, le projet n’est plus évoqué que comme un vieux souvenir. Or, depuis le 4 novembre, il est revenu subitement au-devant de la scène locale, suite au déplacement du wali, Mustapha Koreich, dans les communes d’Ain Mlouk et d’Oued Athmania, où il a effectué le choix de terrain pour l’implantation d’un pôle urbain projeté dans ces deux communes du sud de la wilaya.

Ce déplacement du wali et le choix de terrain fait ont été perçus comme un retournement de veste par des élus de la commune de Mila à l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW). Ceux-ci ont, en effet, interprété l’événement comme synonyme d’abandon, par les pouvoirs publics, du projet de la nouvelle-ville, au profit du pôle urbanistique intercommunal, envisagé sur les terres des communes précitées. Aussi, certains d’entre eux sont montés au créneau. Ils se sont rapprochés de notre journal pour dire leur opposition à un éventuel abandon de cet important projet et demander sa relance dans les meilleurs délais. « On n’est pas contre le développement des autres régions de la wilaya. Mais le fait d’opter pour la construction d’une nouvelle-ville entre Oued Athmania et Ain Mlouk, au moment où un projet semblable est à la traine depuis des années sans susciter la moindre réaction, n’est pas acceptable. On appelle le wali à intervenir pour faire bouger les choses et obtenir la relance de ce projet, surtout que le choix de terrain est fait depuis longtemps et que l’argent de son aménagement est disponible », diront nos interlocuteurs. Ceux-ci affirment qu’une assiette foncière de 600 hectares a été dégagée au profit de ce projet, ainsi qu’une enveloppe de 170 milliards pour son aménagement. Des associations de la société civile ont joint également leurs voix à celles des membres de l’APW, en faisant savoir que l’abandon du projet de la nouvelle-ville « ne sera pas toléré par la population ». Rappelons que Koreich a indiqué, samedi 4 novembre, à l’ouverture d’un séminaire sur le nouveau code des marchés : « Nous allons faire, aujourd’hui, le choix du terrain pour un projet de pôle urbanistique dans les communes d’Ain Mlouk et d’Oued Athmania ». 

Kamel B.

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