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Presse écrite et presse électronique : Mohamed Laagab présente sa copie devant les députés

Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, était au rendez-vous hier mardi, au siège de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), pour présenter devant les députés la nouvelle copie du projet de loi sur la presse écrite et la presse électronique. Les premières phrases de Laagab rappellent que ce projet de loi « intervient en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et en concrétisation de ses engagements notamment ceux liés au secteur ». Relatif à la presse écrite et à la presse électronique, le projet de loi a pour principal objectif, souligne le ministre, de « doter le secteur d’un système juridique solide, permettant aux journalistes d’exercer confortablement leur métier et aux citoyens d’accéder à l’information crédible, au service du pays ». « Le projet de loi vise à pallier les lacunes ayant précédemment entaché les législations relatives aux médias en vue de mettre en place un cadre juridique à l’exercice médiatique », a ajouté Laagab, relevant que « le projet définit une série de termes, d’instances et d’individus habilités à exercer l’activité de la presse écrite et la presse électronique, ainsi que les conditions y afférentes ». En ce sens, Il a évoqué les principaux points contenus dans le texte du projet concernant « le système de déclaration auquel est soumise la presse écrite et électronique, dans le sens où un dossier doit être soumis à l’autorité compétente, répondant aux conditions énoncées, tout en veillant à lever les obstacles bureaucratiques », ainsi que « l’obligation pour la presse électronique de se conformer à la domiciliation algérienne (.dz) ». Par ailleurs, le texte du projet de loi, vise également à « renforcer la pensée démocratique et pluraliste, et ce, à la lumière des évolutions technologiques que connaît le monde, tout en tenant compte de la réalité du secteur, qui repose sur le principe du droit à l’information, tant le droit du citoyen à accéder à l’information que le droit du journaliste à la présenter, dans le respect des religions et en évitant la propagation du discours de haine et d’autres aspects stipulés par la Constitution algérienne », a poursuivi le ministre. Concernant l’importation de périodiques étrangers, il est exigé « l’obtention d’une licence, délivrée par le ministère de la Communication ». Le projet de loi prévoit en outre « la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, ainsi que les missions qui lui incombent, qui seront détaillées dans un texte exécutif », ajoute Laagab. Au terme de la présentation du texte du projet de loi, l’orateur a fait part de « sa disposition à prendre en considération toutes les propositions des députés et à modifier ce qui est nécessaire afin de parvenir à une loi globale et solide au service du secteur, à même de garantir la qualité des services médiatiques et renforcer le professionnalisme dans la pratique médiatique ». Reste à espérer que le projet présenté hier, après celui d’Amar Belhimeur et Mohamed Bouslimani ,   soit la copie définitive, pour pouvoir enfin passer à la phase d’application, afin de sortir la presse du no man’s land dans lequel elle évolue, avec toutes les lacunes et les imperfections, professionnelles et éthiques, jetant l’ombre sur sa crédibilité.

H. Khellifi / APS

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