Le problème de la surcharge des établissements scolaires à la cité Abid Ali de Sétif persiste. C’est un véritable « point noir » pour le secteur de l’éducation, qui semble impuissant face à cette situation. C’est ce qu’ont confirmé des parents d’élèves qui ont pris attache avec notre rédaction pour tirer la sonnette d’alarme et alerter les autorités compétentes, dont les services de l’éducation et de la wilaya, sur cette question. En effet, le nouveau pôle urbain d’Abid Ali, érigé il y a quelques années au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, enregistre un manque criant d’établissements scolaires. Quatre écoles primaires ont été réalisées au forceps pour accueillir des milliers de potaches. Cependant, l’une d’entre elle est utilisée comme annexe du Collège de l’Enseignement Moyen (CEM), le seul de la cité, comptant pas moins de 1.800 élèves alors que sa capacité réelle est de 720 élèves. Une situation qui se répercutera, sans aucun doute, sur la qualité de la scolarité et de l’éducation, car à ce jour, aucune structure n’est prévue pour l’année scolaire 2024-2024. « Nous avons appris des responsables concernés qu’aucun établissement n’est en cours de réalisation pour la prochaine année scolaire. Pis encore, on nous a confirmé qu’aucun collège n’est inscrit pour drainer le grand nombre d’élèves de nos cités. Nous interpellons les autorités locales pour intervenir auprès du ministère de l’Éducation nationale afin d’avoir de nouveaux projets pour ce pôle urbain », nous dira Mohamed, un habitant de la cité LPA (Logements Publics Aidés, ndlr) d’Abid Ali. Il est à noter qu’avant la pandémie de la Covid-19, les responsables de la direction de l’Éducation défendaient eux-mêmes les dossiers d’inscription de nouveaux établissements pour les paliers du moyen et du secondaire. La méthode de travail a toutefois changé, faisant que les dossiers doivent désormais être déposés au ministère de l’Education, qui se charge de négocier avec celui des Finances. Par ailleurs, nous avons appris que la structure éducative appelée communément « école de l’OPGI » (Office de Promotion et de Gestion Immobilière, ndlr) a été reprise par la municipalité, qui a puisé dans sa tirelire pour achever les travaux. Selon des sources concordantes, elle devait initialement être financée par des donateurs, mais ces derniers auraient failli à leur engagement. Elle sera mise à la disposition de la direction de l’Éducation au mois de décembre prochain et servira d’annexe au CEM de la cité. Cependant, cette solution ne résoudra pas les problèmes de scolarité des collégiens. Il est à noter que le pôle urbain d’Abid Ali, qui compte des centaines de logements, ne dispose d’aucun établissement d’enseignement secondaire. Affaire à suivre…
Faouzi Senoussaoui
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