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Les hôpitaux de Ghaza ciblés systématiquement : Israël poursuit sa logique génocidaire

Israël et le monde dit « civilisé » ont décrété l’anéantissement total de la bande de Ghaza. Ce n’est plus une simple impression, mais presque une certitude, après un mois de bombardements intenses et tout le désastre qu’ils ont provoqué. Aucune structure bâtie n’a été épargnée par la folie sioniste : immeubles d’habitation, établissements scolaires et hôpitaux ont été ciblés, systématiquement, sur ordre de criminels de guerre israéliens, ayant atteint le stade de la démence. Il est déplorable de constater aujourd’hui qu’aucun pays parmi ceux qui gèrent la guerre déclarée contre Ghaza ne s’est donné la peine d’appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, stipulant que « les attaques contre les écoles et les hôpitaux constituent une des violations graves à l’égard des enfants ». Comment expliquer que parmi les pays qui avaient adopté cette même résolution aucun n’ait imposé son application ? Le génocide ne pourrait être que prémédité, au vu de l’état dans lequel se trouvent les établissements scolaires et de santé à travers la bande de Ghaza. 16 des 35 hôpitaux du territoire, transformé en une vaste prison à ciel ouvert, et cinquante centres de soins sur 72, ont été détruits, totalement ou partiellement, ou ne fonctionnent plus. Et la situation ne fait que s’aggraver au fil des jours, les hôpitaux et les centres de soins qui fonctionnent encore font face à une grave pénurie de carburant, indispensable aux générateurs électriques, et leurs personnels travaillent dans des conditions alarmantes. Selon une statistique récente, depuis le 7 octobre, 175 professionnels de la santé et 35 membres de la sécurité civile ont péri sous les bombardements israéliens. Les allégations d’Israël, considérant que ces hôpitaux servent de couverture aux combattants palestiniens, indiquent sans le moindre doute les visées criminelles d’Israël. Malgré une certaine pression internationale, et les appels pour un cessez-le-feu d’urgence, l’armée israélienne poursuit le largage de bombes de plus en plus puissantes et de plus en plus lourdes, dans l’objectif de toucher le réseau de tunnels construit par les résistants palestiniens. En termes d’horreur, Tel-Aviv veut aller jusqu’au bout, même jusqu’à sacrifier les otages. Depuis quelques jours, la question d’évacuer les établissements de santé encore debout est évoquée avec insistance dans les cercles de décision israéliens. Là aussi, aucun pays des plus influents ne s’est opposé à cette exigence inhumaine. Agissant en mode strict minimum, « la Turquie s’est portée volontaire pour accueillir jusqu’à 1.000 des 2.000 patients atteints de cancer et d’autres civils nécessitant des soins urgents, après que l’hôpital de l’Amitié turco-palestinienne a été mis hors service en raison du manque de carburant et des dégâts occasionnés par des frappes aériennes ». L’option d’installation d’hôpitaux de campagne est en marche. « La France a envoyé un porte-hélicoptères, pour remplir des missions sanitaires, en soutien aux hôpitaux de Ghaza ». L’armée française est également en train d’équiper un second navire avec des équipements médicaux avancés, qui devrait appareiller pour la région dans les dix prochains jours. L’Égypte a déjà déployé d’elle-même un hôpital de campagne à Cheikh Zouayed, à quinze kilomètres du point de passage de Rafah, pour soigner les personnes évacuées. Ainsi, rien, absolument rien, ne semble arrêter l’effacement de la surface de la Terre d’une grande partie de la bande de Ghaza. Le génocide est cautionné.

Mohamed Mebarki

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