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Maladies gynécologiques et obstétricales à Sétif : Une « attention accrue » s’impose !

Les participants à la première journée nationale de gynécologie-obstétrique, organisée avant-hier, vendredi 10 novembre, à Sétif, ont insisté sur la nécessité de prévenir, en y accordant une « attention accrue », les maladies obstétricales et gynécologiques, en particulier les nouvelles pathologies affectant les femmes. Pr. BelkacemChafi, spécialiste en gynécologie-obstétrique et professeur à l’université d’Oran, a souligné, lors de cette rencontre qui s’est tenue au dôme du centre commercial Park Mall, que le régime alimentaire, s’il est « associé à de la boulimie, à la pollution de l’environnement par les émanations de gaz de toutes sortes et au stress, est l’une des principales causes des nouvelles maladies gynécologiques, notamment les ovaires polykystiques et l’endométriose ». Le même intervenant a ajouté que les nouvelles maladies chez les femmes se sont aggravées de manière « significative » ces dernières années, devenant même des « complications », en particulier chez les femmes enceintes, qui peuvent conduire au décès de la patiente. Cela impose, selon lui, « la nécessité de les prévenir en adoptant une alimentation saine et naturelle, en effectuant des exercices physiques et en pratiquant la marche ». Pour sa part, Pr. RacimKhodja, spécialiste en gynécologie-obstétrique et enseignant à l’université d’Alger, a estimé que la grossesse et, surtout la période post-natale, sont des « étapes cruciales pouvant être dangereuses, voire fatales pour la mère, notamment en cas de complications lors de la période post-partum » (terme désignant les six semaines suivant la grossesse et l’accouchement). Pr. Khodja, qui s’est penché sur le problème de la coagulation sanguine chez les femmes enceintes, a appelé à la nécessité d’accorder une grande attention à l’obstétrique et à la gynécologie en mettant en place des équipements, des structures et tout ce qui peut contribuer à améliorer les soins et, partant, réduire la mortalité. La responsable du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital mère-enfant de Sétif, Pr. Leila Chouali, a souligné, quant à elle, « l’importance d’unifier les méthodes de traitement gynécologique à l’effet de mieux prendre en charge les patientes par le corps médical ». L’organisation de cette rencontre scientifique, initiée par l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (EHS) mère et enfant d’El Eulma (est de Sétif) et l’Association du Corps Médical de la même ville (ACMEE), avec la participation de médecins spécialistes de Sétif, Constantine, Annaba, Alger, Béjaïa, Mila et Touggourt, s’inscrit dans le cadre de la formation continue des praticiens, a indiqué le président de l’ACMEE, Dr. Farid Boureghda. Cette journée médicale devait également permettre aux médecins de se rencontrer et d’échanger leurs expériences en matière de gynécologie-obstétrique, une spécialité devenue l’un des principaux sujets de santé publique, selon Dr. Boureghda, qui a considéré qu’il était « impératif de s’inscrire dans la modernité scientifique pour une meilleure prise en charge de la patiente ». Quatre workshops ontété ouverts dans le domaine de la radiologie obstétricale « Doppler », de la colposcopie (examen gynécologique prescrit en cas de frottis vaginal anormal), du FCU (frottis cervico-utérin, examen de référence pour dépister un cancer) et de l’endométriose, afin d’assurer l’entraînement et la formation des nouveaux médecins praticiens et des sages-femmes. La journée a également offert l’opportunité d’honorer des médecins ayant contribué à la promotion de la santé en Algérie et à la formation de médecins, dont les professeurs Abderrahmane Benbouzid et BelkacemChafi et le docteur Abdelmadjid Barkat.

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