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Les opérations humanitaires à Ghaza pourraient cesser :L’hôpital Al Shifa au cœur de l’enfer

Le vice-ministre de la Santé à Ghaza a affirmé, hier lundi, dans une déclaration reprise par les agences de presse que « sept bébés prématurés » et « vingt-sept patients en soins intensifs » étaient morts depuis samedi, en raison du manque d’électricité à l’hôpital Al Shifa. Selon des sources médiatiques, « des chars, des blindés et des véhicules de transport de troupes israéliens encerclent les abords de l’hôpital Al Shifa, tandis que des drones survolent le site à basse altitude ». L’ONU a prévenu dans ce contexte que ses opérations humanitaires « cesseraient sous 48 heures », faute de carburant dans la bande de Gaza, où les hôpitaux du nord du territoire sont ciblés systématiquement par l’armée sioniste. Plus de vingt hôpitaux du nord de la bande de Ghaza sont d’ores et déjà « hors-service », a alerté le mouvement Hamas. Il est à rappeler que le complexe hospitalier Al Shifa abrite également des milliers de familles fuyant les bombardements incessants, visant à installer la terreur au sein d’un peuple, dont la résistance demeure phénoménale, malgré la brutalité sans pareil manifestée par une armée d’occupation qui veut absolument profiter de sa supériorité aérienne, afin de camoufler ses échecs et ses pertes humaines et matérielles lourdes, enregistrées lors des combats terrestres. Au bas mot, le nombre des personnes qui se sont réfugiées dans cet hôpital est estimé à 15.000. La situation dans cet hôpital est « grave et dangereuse », selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est à noter que depuis plusieurs semaines déjà, l’ONU n’a jamais cessé d’appeler à l’acheminement du carburant à Ghaza, avant que la situation ne se détériore à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne le fonctionnement des générateurs dans les hôpitaux. Mais l’entité sioniste a toujours refusé d’accéder aux demandes formulées par l’organisation onusienne et les ONG activant dans le domaine humanitaire, sous le prétexte fallacieux et cynique que le carburant pourrait servir les combattants palestiniens. Des ONG humanitaires en place à Ghaza avaient pourtant assuré qu’elles contrôlaient la situation, et qu’elles ne permettaient pas que le carburant soit détourné de son usage civil. Les opérations humanitaires vont-elles effectivement cesser ? Comme a alerté le directeur pour Ghaza de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Thomas White, sur X, une catastrophe sanitaire et humanitaire est à craindre. L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF), a de son côté indiqué que le complexe hospitalier Al Shifa est « la seule infrastructure capable d’accueillir et de soigner autant de patients avec des maladies complexes et parfois mortelles ». Plus de 650 patients présents sur place seraient toujours menacés de mort, d’après MSF. Après quatre jours sans électricité, le pire est à craindre. Réagissant aux déclarations des Israéliens, qui avaient affirmé avoir mis en place un « corridor humanitaire » pour évacuer l’hôpital, un représentant de MSF s’est dit inquiet pour la vie des patients. Beaucoup d’entre eux ne peuvent pas marcher et les soignants n’ont pas d’ambulances, alors que « les hostilités autour d’Al Shifa n’ont pas cessé ».

Mohamed Mebarki

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