La wilaya de Batna vient de bénéficier d’un projet structurel d’envergure : la création d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 80 mégawatts, représentant un investissement de 720 milliards, localisée dans la commune d’Ouled Fadel, selon des sources officielles.
Le wali, Mohamed Benmalek, a souligné : « Ce projet, créateur d’emplois et considéré comme un acquis majeur pour la région des Aurès, sera lancé en 2024. Il offre de nombreux avantages, notamment le renforcement des capacités énergétiques pour satisfaire les besoins en électricité, non seulement de la wilaya de Batna, mais aussi de ses wilayas voisines ». À ce titre, il est pertinent de mentionner que le groupe Sonelgaz (Société nationale de l’électricité, ndlr), par le biais de sa filiale « Énergies Renouvelables », prévoit le lancement progressif des travaux de réalisation de quinze centrales solaires photovoltaïques dans la région sud-est du pays. Pour rappel, l’Algérie a mis en place un programme national de développement des énergies renouvelables s’étalant jusqu’en 2035. L’objectif à long terme de ce programme est d’assurer que 15 % de l’électricité provienne de sources solaires. Notons que la vaste région des Aurès, comprenant les wilayas d’Oum El Bouaghi, Batna, Khenchela, Tébessa et Biskra, a connu, à partir des années 1990, l’installation de kits solaires dédiés aux télécommunications, au pompage des puits de parcours, ainsi qu’à l’alimentation des écoles, des salles de soins et d’autres infrastructures en milieu rural. La wilaya de Batna, qui utilise déjà des kits d’une capacité de 8.000 watts, est choisie pour l’installation de multiples équipements photovoltaïques visant à fournir de l’électricité à des habitations dispersées et aux hameaux situés dans des zones difficiles d’accès. Lesdits kits se distinguent par leur coût abordable, leur facilité d’installation et leur capacité à répondre aux besoins énergétiques, même dans les foyers les plus isolés. À noter qu’une école supérieure des énergies renouvelables opère au sein de l’université de Batna-2 (Fesdis). Équipé d’une station solaire couvrant huit hectares, cet établissement d’enseignement supérieur et de recherche scientifique a été créé pour dynamiser ce secteur en vue de répondre aux exigences énergétiques actuelles et futures. En tout état de cause, ces investissements contribuent de manière significative à la concrétisation de la transition énergétique en Algérie. Ils visent à sécuriser les besoins nationaux tout en réduisant la dépendance aux hydrocarbures, avec pour perspective l’exportation d’énergie électrique.
Nasreddine Bakha
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