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Le vieux parti s’est choisi une nouvelle direction : Le FLN veut se donner une seconde jeunesse

Après trois jours de débats, d’échanges et parfois de polémiques, le onzième Congrès du Front de Libération National (FLN) s’est finalement terminé avant-hier lundi, avec le plébiscite d’Abdelkrim Benmebarek comme nouveau secrétaire général du parti, ouvrant une nouvelle page de son histoire. Fidèles à la tradition de leur parti depuis l’indépendance, les cadres du FLN ont plébiscité le candidat qui leur était proposé. En effet, cela fait plusieurs semaines que le nom de l’ancien député d’Alger, originaire de Batna, circulait parmi les militants comme étant le nouveau patron du FLN. Preuve que ce choix était déjà connu, peu de cadres et de militants ont osé présenter leur candidature, à l’exception de Boudjema Haichour. L’homme savait en réalité qu’il n’avait aucune chance de concourir.  «Le secrétaire général du FLN n’a pas été parachuté depuis d’autres institutions. Un signe de la volonté de donner « un visage présentable au parti », comme l’a suggéré un observateur. Par ailleurs, contrairement à certains cadres du FLN qui traînent l’image d’hommes corrompus, le nouveau patron de l’ancien parti unique est le portrait d’un homme « intègre », qui n’a pas occupé de hautes fonctions à même de l’exposer au refus des « masses ». Fils d’un ancien moudjahid et ancien mouhafedh du FLN, Abdelkrim Benmebarek est l’exemple de « l’homme nouveau »  .Pour composer le bureau politique, le nouveau secrétaire général va évidemment puiser dans le réservoir de « militants » que compte le parti. Il va « marier » les anciennes figures, gage d’expérience, avec de nouveaux et jeunes militants, qui ne sont pas forcément connus du grand public. Redonner de la crédibilité au parti qui a symbolisé, aux côtés du RND, les échecs et ratés de la présidence Bouteflika, semble être le chemin choisi pour le FLN, qui veut « se renouveler » plutôt que « disparaître », comme le souhaitent beaucoup d’opposants, qui se sont approprié la sentence de feu Mohamed Boudiaf, qui demandait à ce que le vieux parti soit mis « dans le musée ». En effet, l’un des fondateurs du parti, en 1954, estimait que le FLN devait rester « patrimoine de tous les Algériens ». Mais plus de 61 ans après l’indépendance, ce parti renait visiblement de ses cendres. Il entend non seulement rester dans l’histoire de l’Algérie, mais également marquer le présent et l’avenir du pays et de plusieurs générations d’Algériens.

Akli Ouali

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