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Semaine mondiale de l’entrepreneuriat : Les entrepreneurs algériens en quête de martingale  

Les travaux des journées de l’entrepreneuriat, ouvertes hier mardi au Centre International des Conférences, à l’initiative du Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA), devraient connaitre pour leur troisième journée, demain jeudi, une clôture en apothéose, avec la présence du président de la République. C’est du moins ce que nous apprenons, à travers la page Facebook de l’organisation patronale dirigée par Kamel Moula.. Ces trois journées, placées sous le slogan « l’Entrepreneuriat au cœur du renouveau algérien », verront la présence de nombreux opérateurs économiques, qui adhérent au processus de développement impulsé par le président Tebboune. Une occasion pour eux de lui exposer de vive voix les entraves auxquelles ils sont confrontés quotidiennement dans leurs actions entrepreneuriales. L’échange entre les deux parties, acteurs économiques et chef de l’État, devrait se conclure selon des membres du CREA par des « recommandations, des instructions et un message fort du président qui fixera un nouveau cap ». Hassan Khelifati, un des survivants du défunt Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) d’Ali Haddad, est actuellement vice-président du CREA, auquel il apporte son expertise. Il s’est félicité des mesures annoncées par le président de la République en faveur des jeunes entrepreneurs, lors de sa dernière visite à Djelfa. Khelifati indique attendre « une feuille de route claire pour booster l’acte d’investir en Algérie qui souffre de multiples obstacles bureaucratiques, malgré une volonté clairement affichée par le président Tebboune ». « Ceux qui écrivent les lois réfléchissent en bureaucrates, en techniciens, tuant du coup l’initiative », fustige le vice-président, plaidant pour « un changement de modèle qui serait le produit d’une rencontre tripartite entre les membres du Gouvernement, l’Administration et les acteurs économiques afin d’aboutir à une vision cohérente et commune ». Libérer l’initiative et accélérer le processus de numérisation, martèle encore Khelifati, qui souligne aussi « le rôle crucial » que doit jouer justement l’Agence Nationale de Promotion de l’Investissement (ANPI), en tant que mécanisme d’accompagnement et d’aide aux entrepreneurs. Un accompagnement qu’il soumet toutefois à certaines conditions, par exemple « le préalable de la formation pour tout entrepreneur avant de lancer son projet et un rééchelonnement des dettes pour ceux dont les projets ne sont pas en phase de production ». Même si la manifestation « semaine mondiale de l’entrepreneuriat » se veut un espace d’échange entre experts algériens et étrangers impliqués dans le processus de création d’entreprises ainsi que des rencontres « B to B » entre jeunes porteurs de projets et chefs d’entreprises, lors de la rencontre avec le chef de l’État, demain, l’on attend un signal fort de sa part.

H. Khellifi  

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