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Lotissement Ziraoui Brahim : L’affaire des constructions illicites refait surface

De nombreux habitants du chef-lieu de la commune de Berrahal, notamment installés au lotissement Zerdazi en plein cœur de la ville, ont alerté le chef de l’exécutif de la wilaya d’Annaba sur de nouvelles tentatives de constructions illicites opérées au grand jour par des individus au site du lotissement, dénommé Ziraoui Brahim.

Pour certains observateurs et notables de la ville, il s’agit là d’un véritable défi au président, Abdelmadjid Tebboune, qui vient d’insister sur l’application stricte et rapide des lois de la République, notamment en matière d’atteinte au domaine public, de corruption, de trafic de drogue et de gangs de quartiers. Les plaignants, convaincus que seul le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, est en mesure de mettre un terme à ces atteintes au domaine de l’État, affirment avoir saisi tous les services concernés, en vain. Selon notre source, il semble que les contrevenants soient des personnes aux reins solides. Contactés à ce sujet, des élus de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Berrahal ont déclaré avoir dépêché une commission du service technique sur les lieux, et les contrevenants auraient été destinataires de mises en demeure et de décisions d’arrêt des travaux immédiats. Cependant, les plaignants signalent avoir saisi la police et l’APC, mais les constructeurs illicites, qui seraient des gros bonnets, n’ont jamais réellement cessé leurs agissements et continuent de porter atteinte au foncier de l’État en s’accaparant des espaces vides et en érigeant des bâtiments sur la chaussée. Selon la même source, le lotissement Ziraoui Brahim, convoité par la mafia du foncier, est, depuis près d’une décennie, l’objet de tentatives répétées de mainmise. Avant-hier, mardi 14 novembre, des constructions illicites, matérialisées par des amorces de poteaux, ont été réalisées au beau milieu de la chaussée, sans qu’aucune intervention n’ait eu lieu, dénoncent les locataires. Ce lotissement, en partie boisé et squatté, serait, de plus, aux mains des narcotrafiquants une fois la nuit tombée, signalent les habitants des alentours. Nous apprenons auprès de l’APC de Berrahal que le maire, qui a qualifié cette affaire « d’héritage empoisonné », vient d’informer les différents services de l’administration, y compris les services de sécurité, sur des abus signalés par la population locale concernant des transactions foncières douteuses touchant le tissu urbain et rural. Ainsi, l’on signale une véritable mainmise sur les lots encore non-attribués par l’agence foncière. Cette dernière a dépêché une commission de techniciens pour préparer le plan local, dont les membres n’auraient pu accéder au site en raison du blocage total et des menaces des occupants clandestins. Ainsi, la question qui se pose aujourd’hui est : qui mettra fin à l’atteinte au foncier de l’État, notamment au chef-lieu de la commune de Berrahal, où des dizaines de villas de luxe ont vu le jour ces deux dernières années sans aucune autorisation ?

B. Salah-Eddine

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