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Eradication des constructions illicites : Des mesures draconiennes à La Marsa

Assiste-t-on au début de la fin du laisser-aller et du laisser-faire en matière d’atteinte au domaine de l’État dans le village touristique de La Marsa ? Tout porte à le croire si l’on se réfère à la série d’opérations de démolition exécutées chaque jeudi depuis près d’un mois, ayant déjà ciblé des dizaines de constructions illicites en dur. Avant-hier, jeudi 16 novembre, une vingtaine de décisions de démolition de bâtisses érigées illégalement sur des terres domaniales dans les zones d’Ermila, Tahar, El-Guendoul et la pointe Abou-Merouane ont été exécutées sans grabuges, a-t-on constaté sur place. Cela a été rendu possible grâce à une présence renforcée des éléments de la Gendarmerie nationale, dirigés par un nouveau chef de brigade qui, selon les habitants, semble avoir complètement maîtrisé ce phénomène. Ainsi, les pouvoirs publics n’ont pas tardé à réagir aux dépassements qui persistent depuis des années, affectant de nombreux sites de ce beau village réputé pour sa quiétude et l’hospitalité de ses habitants. En effet, alertés sur la « razzia » des terrains et la construction illégale effectuées au grand jour, « les pouvoirs publics, les élus et la Gendarmerie nationale ont mis en œuvre, pour la circonstance, des mesures draconiennes ». Ces mesures ont un double objectif, dit-on. Elles visent à protéger le foncier appartenant au domaine public et à mettre un terme à l’agression de l’environnement dans les zones vierges du littoral en général. Selon certaines indiscrétions, la wali de Skikda, HouriaMeddahi, aurait exigé auprès de ces directions des rapports précis et détaillés sur les infractions enregistrées au cours de ces dernières années, non seulement à La Marsa mais également dans les zones vierges du littoral de la wilaya. Finis donc, en ce qui concerne les constructions non autorisées sur le littoral de l’antique Ras El-Hadid (Cap de Fer), le bricolage, les passe-droits, le laisser-aller et les dépassements. Ainsi, du côté de la daïra de Benazouz, précise-t-on, la vente de lots de terrain situés à moins de 300 mètres du rivage est désormais strictement interdite et les propriétaires des terrains situés à l’intérieur de la Zone d’Extension Touristique (ZET) doivent obligatoirement se conformer au plan d’aménagement. Notre source a averti, à cet effet, « que seul l’aménagement d’espaces tels que des aires de jeu ou des parkings est toléré dans les terrains situés dans des zones vierges et à moins de 300 mètres du rivage ». « En revanche, il est autorisé de construire dans les zones urbanisées, à condition toutefois de respecter scrupuleusement les normes fixées par la direction de l’Urbanisme », a-t-on précisé.

B. Salah-Eddine

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